no panic, darling. (tara)

A croire que ton arrivée sur l'île, avait été synonyme de mauvaise chose, puisque cela faisait quoi ? Quelques jours que tu foulais à nouveau le sol de cet endroit, et qu'une énorme tempête fracassait, immobillisait la ville. D'un côté, t'es pas mécontent, car le climat américain avait été dur à prendre. Mais clairement, la tempête était plaisante dans le sens où personne viendrait t'importuner, du moins...Sans doute moins que s'il faisait beau temps. Il est vrai qu'on ne mettrais pas un chien dehors et c'est donc d'un pas précipité que tu te diriges vers le cybercafé, comme tu avais pris l'habitude depuis quelques jours déjà, pour peut-être voir ta soeur, mais aussi avoir un brin de réseau. Même si t'es pas vraiment convaincu que le temps fasse arranger le débit déjà bien maigre et oscillant. Mais tu préfères à la rigueur être au Call, plutôt que d'attendre dans ton studio au coeur de la ville, dégoté sans grand mal par ta mère et payé bien sur, avec tout l'argent que tu avais amassé avec tes tournées.

Tu pénètres plus ou moins trempé les lieux, passant une main sur le dessus de ta capuche pour la rabattre en arrière, secouant légèrement ta tignasse en vrac. Tu sens quelques regards, mais cela ne t'étonnes pas plus que ça. On y prend l'habitude, il faut croire. Il avait tellement eu l'habitude d'être suivit même pour aller à l'épicerie à New York, par des paparazzis ou quelques fans qui savaient où il logeait, que forcément...Cela lui semblait bien maigrichon, là. Tu avances vers le comptoir, voyant une rousse au commande. Tu plisses légèrement les yeux, elle te dit vaguement un truc, mais rien de bien clair. Tu te racles la gorge pour signaler ta présence. Elle semble pas très bien, la belle rousse. Tu sais pas trop ce qui se passe, mais tu lui demandes alors :
« Salut. Aileen est pas là ? » Demandes-tu sans trop t'attarder sur ton identité ou quoique ce soit. Elle devait bien savoir qui il était, après tout ? Du moins, t'en avais peut-être pas plus l'impression que ça, vue le désemparement de la rousse.
« Y'a un soucis ? Ca a pas l'air d'aller. » Te risques-tu à demander, arquant légèrement le sourcil , montrant encore plus ton air interrogateur.
 

Cela faisait déjà deux jours que la tempête était installée au dessus de l’île, par moment plus ou moins, et parfois totalement déchaînée. La veille tu avais eu des sueurs froides lorsque que tu fus obligée de rester dans cette petite supérette. Tu n’étais pas de nature claustrophobe, mais tu aimais être libre de tes mouvements. Alors forcément ces quelques heures enfermée avait été difficile pour toi. Ce matin tu t’étais donc levée par très en forme en voyant que le temps était toujours le même. Tu travaillais de surcroît, après un café et une douche tu enfilas tes baskets car tu étais le plus à l’aise la dedans que dans n’importe quelles chaussures et te voilà à te battre contre les bourrasques de vent. Une fois au café tu ouvris le café comme tous les matins. Tu y croisas les habitués ainsi que Aileen, c’était ta patronne mais vous vous entendiez plutôt bien, vous étiez même devenue amies. Étonnement tu t’étais confiée à elle concernant l’état de santé de ta mère, car évidement ça impactait toute ta vie et même professionnelle. C’est elle qui t’avait proposé de bosser tous les matins afin de te libérer le soir pour pouvoir aller voir ta mère.
C’est en milieu de journée qu’elle était venue te voir afin de te demander un service. La personne qui devait faire la fermeture avait été blessé lors de la tempête et personne ne pouvait prendre sa place. Tu étais son dernier espoir. Elle te promit que tu aurais ta journée du lendemain en compensation, tu avais que peu hésité. Certes tu ne verrais pas ta mère ce soir, mais tu pourras différer sur la journée de demain. Tu avais donc accepté. La tempête avait repris un peu d’ampleur et il y avait peu de courageux dans la salle. Tu étais en train de ranger le comptoir lorsqu’il rentra.
Nick O’Kelly, tu n’étais pas du genre groupie mais voir arriver un artiste comme lui dans le café où tu travaillais c’était un peu étonnant quand même. Elle te l’avait dit pourtant, que c’était son frère mais tu ne l’avais pas vraiment cru. Mais il était là, vous ne vous étiez pas présenté officiellement.  » Euh… Non elle n’est pas là, pas aujourd’hui ! Il avais l’air plutôt bien trempé, du coup tu regardant à l’extérieur la tempête était vraiment encore présente et tu n’espérais qu’une chose pouvoir sortir d’ici avant de devoir encore être bloquée. D’ailleurs les personnes encore présentent dans le café avait bien compris, ils commençaient déjà à partir un par un.  » Pardon ? Oh ! Euh… On va dire que le temps ne m’inspire pas confiance alors bon… Je vous serre quelque chose ? Tu ne savais pas trop quoi adopter, le tutoiement, le vouvoiement … Après tout pour toi c’était un client, du coup tu restas dans le clous.