with the moon I run far from the carnage. (jon)

Pleurer pour lâcher la colère, hurler pour sortir les horreurs du fond des entrailles, cracher le venin qui empoissonne l'être, autrefois épris du plus profond et incroyable des sentiments. Sia, bizarre, rien. Tout était encore emprisonné dans le fond de ses entrailles, comme si le moment d'explosé n'avait pas été ce funeste jour. Ce fameux jours de la découverte. Oh oui, elle avait vraiment crût à une sale blague, en les voyant là, tous les deux. Elle avait même rigolée, en leur disant : aller, ça va c'est pas drôle, votre blague. Penses-tu ! Rien n'était une blague, tout ceci était le fruit d'un mensonge, d'une trahison mauvaise et cruelle. Pourquoi elle après tout ? Elle avait rien demandée, elle avait combattue comme elle pouvait son handicape, avait chassée aussi fort que possible la vision d'horreur de peut-être, finir en fauteuil pour le reste de sa vie. Elle est pourtant là, debout. Elle a combattue pour eux, pour tous ses proches. Et bam. Un coup de poignard comme ça... Une honte. Un coup impardonnable. Elle avait rit, Sia. Elle n'avait pas put y croire, pensant vraiment à une mauvaise blague, une blague de très mauvais goût. Mais non. Les faits étaient avérés.

Sia avait coupée net les ponts. La reine de glace n'avait pas acceptée une seule explication. Que dire de plus ? Elle avait été trahie, par ceux qu'elle aimait autrefois le plus. Elle en voulait tellement à ces deux êtres, que certes elle avait mit de côté pour leurs biens, pour le sien aussi. Rien ne leur avait empêché de passer un coup de téléphone de temps en temps. Elle ne voulait juste pas de contact physique,visuel. Pas de visite pour la voir choir dans un fauteuil, la mine grise, les joues creusées et le corps ayant prit une grande claque par le manque de mouvement, de soins apportés pour l'embellir. Elle avait sombré dans la déprime, dans la dépression. Personne ne le savait ça. Sauf sa mère. Evidemment. La seule qu'elle avait acceptée à son chevet, l'unique. Jon dans tout ça ? Elle n'avait pas eu envie de lui infliger ça. Elle ne voulait pas qu'il la laisse avec en souvenir d'une fille handicapée, une fille en fauteuil et lui briser le coeur. Elle lui avait donc juste dit de ne pas revenir, qu'elle reviendrait comme avant, comme si elle avait juste fait un long voyage. Rien d'autre. Mais cela avait été trop demandé apparemment. Puisque oui, elle l'avait perdue. Au détriment de sa meilleure amie.

Sia, elle fait des efforts, pour marcher de mieux en mieux. De plus en plus chaque jours. Elle marche souvent le long du chemin prêt de chez elle, essayant petit à petit, de faire quelques mètres de plus, avant de s'écrouler sur le rocking-chair de la maison et de sombrer dans un sommeil lourd, le livre dans la main. Cela lui prenait une énergie incroyable. Mais elle se battait. Elle se battait pour elle-même, pour sa mère, sa famille qui était encore présente pour elle. Ce jour-ci, la brune déambulait avec lenteur dans le chemin terreux, cane en main. Elle n'avait pas le choix, pas lors de se genre d'exercice. Elle souffle légèrement, déjà essoufflée et fatiguée. Il est temps de rentrer, de rebrousser chemin. Alors qu'elle terminait son ascension, son regard se porte vers le virage, apercevant un chien. Elle plisse les yeux, avant de le voir courir à vive allure dans sa direction. La peur la prend, se demandant si c'était une attaque ou juste une marque d'affection. Mais elle finit par sentir son coeur se fendre, reconnaissant son beau Titan, son bébé qui lui avait tant manqué. La brune s'écroule presque dans la terre, le coeur lourd avant de crouler sous l'affection d'un chien qui avait bien grandit, qui semblait ne pas l'avoir oubliée.
« Oh mon chien,tu m'as tellement manqué» Elle le flatte, le serre dans ses bras bien que Titan semble bien plus en proie à l'excitation qu'à l'envie de rester calme et lui faire quelques câlins. Une petite perle d'eau, tombe sur son épiderme clair, avant de l'essuyer rapidement, un petit sourire sur ses lèvres. Elle embrasse légèrement son museau, avant de comprendre. Si le chien était là....Une ombre ne tarde pas à apparaître dans son champ de vision, Titan qui se dépêche d'ailleurs de courir auprès de lui pour aussi lui faire la fête avant de revenir vers sa maîtresse. Elle se sent vraiment stupide, assise ainsi au sol. Ou plutôt écroulée de la sorte. Sia allait clairement galéré à se relever, surtout qu'elle ne comptait pas lui adresser la parole plus que de raison.
« Qu'est-ce que tu fais par ici ? » Lui demande-t-elle avec froideur, levant légèrement ses iris sombres sur le visage marqué du grand brun, toujours aussi séduisant. Elle sent quelques battements du myocarde se rater, avant de se souvenir du mal qu'il avait fait, pour lui permettre d'avoir à nouveau, un rythme cardiaque plus convenable. Oui, pas de bonjour, pas de politesse. Elle n'allait pas faire semblant. Pas avec lui.
« Me fais pas croire que l'île est pas assez grande pour que viennes sur le chemin là. » Sia sait tirer les vers du nez aux gens, en particulier son ex compagnon, qui risquait bien de sentir passer le message.

La dureté, comme la beauté de cet instant, restera sans doute gravé. Sia savait. Elle savait que Titan, était pas bête, elle savait que les animaux comprenaient parfois plus qu'un humain, les choses. La fidélité et surtout de reconnaître de la sorte sa maîtresse, la touche au plus profond de son être. Elle aurait presque envie de pleurer, la brune. Mais c'est avant de comprendre que le chien ne devait pas être seul, carrément impossible. Elle connaissait que trop bien son ex-compagnon pour savoir qu'il était dans les parages. Titan avait beau faire le fou, être un peu têtu parfois, jamais il ne s'était sauvé. Jamais. Alors oui, la reine de glace, plutôt de marbre à cet instant, reste immobile, de toute manière pas franchement capable de se relever. Elle se sent stupide et bien faible. La faiblesse était bien une chose que détestait Sia. Plus que tout. Elle avait horreur qu'on la voit malade, qu'on la regarde face à une situation précaire, qu'on la juge ou qu'on la prenne en pitié. Encore plus maintenant, encore plus avec cet accident.

Elle finit par relâcher les poils soyeux du chien, qui part rapidement en direction du grand brun qui avance à pas presque rapide. A croire qu'il l'avait fait exprès. Pour Sia, c'était le cas. Pourquoi serait-il ici, sinon ? Pas Titan, surement pas. Il n'était que rarement venu dans la maison d'hôte, sa mère ne supportait pas vraiment les poils de chien, alors forcément...Ses visites avaient été rares, pour la brave bête en ces lieux. La belle brune lèves ses globilles face au brun maintenant à courte distance d'elle, soupirant et roule légèrement ces derniers :
« Mais bien sur. » Elle est lasse, Sia. Elle n'a pas envie de se battre avec lui, de parler, d'avoir des explications. Elle avait suffisamment eu d'explication de la part de la personne qui lui avait révélé le poteau rose. Oui, cette personne qu'elle ne nommait plus son amie. Plus jamais. Sia était bien trop rancunière pour pardonner une telle chose. Tout, sauf ça. Elle aurait pu essayé, essayer de les pardonner. Si cela n'avait pas été de la tromperie. Oui, c'était le pas à ne pas franchir, la tromperie, l'adultère.

« Faut croire. C'est pas comme si je cherchais de toute manière, à t'éviter. » Elle se rend vite compte que c'était presque gentil, ce qu'elle venait de dire. Elle détourne alors le visage, l'air bougon, ayant envie de snober complètement ses deux mains abîmées par le travail, qui était tendues devant elle. Mais elle se rend vite à l'évidence, Sia. Elle a mal, sa jambe est plus coopérative. Pas après une si longue journée. Un profond soupire, avant de finalement attraper ses mains, sans pour autant montrer une quelconque affection envers lui avant de se sentir rapidement redressé par la force herculéenne de son ex-compagnon. Fichu myocarde qui se mit alors à palpiter rapidement, leurs corps proches l'un de l'autre, à cause de ce redressement.
« Tu peux me lâcher, maintenant. » Tu lui fais comprendre que tu veux rompre le contact physique entre vous, avant donc de lâcher :
« T'es pas avec ta nouvelle petite copine ? » C'est amer, c'est mauvais, mesquin même. Mais la jalousie....