Earthquakes (Sia)

Earthquakes

In those days life was better, and the sun is hotter than today

Pluie qui claque sur tes fenêtres. Le vent pourrait presque te faire chavirer. T’es juste heureuse d’être à l’intérieur. T’as toujours adoré la pluie, sans doute un dommage collatéral de ta naissance sous canicule. Le cliquetis mélodieux est telle une musique enchanteresse à tes oreilles. Tu serais prête à sortir, à te la jouer Gene Kelly et Debbie Reynolds si tu avais un partenaire. Tu te souviens de ce parapluie rouge, de lui occuper de le tenir en te regardant dans les yeux. Tu te rappelles ce moment où il l’a lâché, trop occupé par tes lèvres, vous n’avez jamais réussi à le rattraper. T’espères au fond de toi qu’il a trouvé sa réelle moitié, c’était un bon parapluie. Les phalanges de tes mains te brûlent au contact de cette tasse de café brûlante. T’essaie de jouer avec l’antenne de ta radio, tu n’entends que des bribes, des voix graves et dures qui annoncent une tempête des plus dangereuses. T’entends qu’il y a des gens coincés et tu commences à t’inquiéter pour ta famille qui est toujours aux abonnés absents. Ils ont dû se réfugier, voilà tout. T’essaies de te rassurer, tu n’y arrives pas. Tu te sens terriblement seule dans cette maison beaucoup trop grande pour toi. Tu restes là, dans le silence intense jusqu’à entendre tambouriner à la porte. Ta sœur, tes parents peut-être. Tu t’énerverais sur eux en leur faisant la morale d’être restés dehors par un temps pareil mais c’est son visage, ses cheveux mouillés et sa tête apeurée à elle qui sont arrivés dans ton champ de vision. Tu l’as déjà vu cette fille, de nombreuses fois. La porte est dure à tenir et tu l’as prends par le bras pour la faire rentrer. « Merde Sia, qu’est-ce que tu foutais dehors bon sang ! Ça va tu vas bien ? » Ton air est dur, ta voix est douce. Parce que tu es bien heureuse qu’elle soit avec toi maintenant, même si elle est trempée et que ses cheveux dégorgent sur ton parquet. Tu te précipites dans ta salle de bain, prenant deux serviettes. « Heureusement que tu as sonné chez moi, qu’est-ce que tu aurais fait dehors toute seule ! C’est hyper dangereux ! » Le stress ne fait que monter et toi, tu parles encore et encore pour ne pas laisser monter cette peur. Malo, Mabel, ils sont peut-être dehors eux aussi, Dieu seul sait où. « Tu es trempée Sia … Viens avec moi, je vais te donner des vêtements de rechange, en restant comme ça, tu n’es bonne qu’à tomber malade. » Tu reprends ce rôle de grande sœur que tu as avec les jeunes King. Néanmoins, Sia n’est pas une enfant, c’est une femme, une magnifique femme aux cheveux mouillés.

@Sia Malone

21/07/2019

earthquakes

@maud king & sia malone

Trempé jusqu'à l'os. Décidément, tu les cumulaient les envies de sortir et que peut de temps après, il pleuvait des cordes. Tu t'es dépêcher de prendre la direction de chez toi, mais au bout d'un moment, t'étais tellement trempé et gelé, qu'il valait mieux pour toi de frapper à une porte prochaine, à une maison histoire de s'abriter le temps que la tempête se calme. Bien que la tempête était déjà présente depuis hier, donc pas sur que cela soit prochain, une accalmie ou un brin de soleil. Tu es habitué au temps peu clément de l'île mais là...C'était un peu brutal, un peu trop dangereux et tu le sais. Tu vois les arbres se plier dangereusement, tu te sens littéralement pousser, à la limite de t'envoler. Cela t'effraies alors oui, c'est ce qui te mènes derechef en direction de la demeure des King, que tu connais que vaguement de noms. Du moins, tu connais l'aînée, Maud. Une femme qui semble être revenue ici depuis peu. Mais t'es pas du genre à te préoccuper des ragots, Sia. Tu laisses cette activité à ta mère, qui se charge bien suffisamment de faire le tour des potins et te les raconter à table le soir. Au moins, cela t'évitais de parler de toi, de parler de Jon,de parler d'un tas de sujet fâcheux.

T'es littéralement poussé contre la porte d'entrée, tambourinant fortement contre la porte. Ouais, t'étais clairement en train de mourir de froid et limite de peur de te prendre une branche, un tronc ou même quelconque objets qui volaient avec le vent violent. Tu ressembles à rien, faut le dire. Les cheveux qui volent dans tous les sens, gorgées d'eaux, la robe qui ressemblait plus à un torchon trempé, moulant tout ton corps qui était fortement visible à l'oeil nue. Heureusement que tu tombes pas sur un psychopathe avec les idées mal placées, car t'étais certaine d'être un bon bout de viande, venue sur un plateau d'argent.
« Merci ! Bon sang c'est pas possible ce temps quoi ! » Tu te laisses tirer par la grande brune, te glissant à l'intérieur de la demeure, avec un grand soupire de soulagement. Tes bras se glissent contre ta poitrine, cachant la misère comme on dit. Tu sens au son de la voix de la brune, qu'elle est très inquiète, pas du tout bien.
« Hey calme, calme. C'est bon je suis pas morte, je me suis juste faite avoir par l'accalmie du matin, mais t'inquiètes. » Effectivement, t'es quand même heureuse aussi d'être là, enfin en sécurité. Tu sursautes d'ailleurs un peu en entendant des branches venir frapper contre la vitre, avant donc de hocher de la tête, un peu gênée quand même de foutre un souque pareille.
« Désolée, j'ai noyé ton parquet...» Tu ne tardes cependant pas à la suivre, les lèvres tremblantes. Tu remets légèrement tes cheveux en arrière, pour y voir quelques choses avant de suivre Maud à la salle d'eau.
« T'es toute seule ? Ils sont pas là le reste de la famille ? » Demandes-tu, en plissant légèrement tes beaux yeux sombres, tout en avançant jusqu'à la pièce en question, observant légèrement les traits de la brune.

Earthquakes

In those days life was better, and the sun is hotter than today

Tu ne l’entends presque pas à cause de la pluie qui martèle. Tu ne t’attendais pas à une tempête aussi forte. En jetant un regard dehors, tu ne peux t’empêcher d’être hypnotisée par la danse énergique des arbres. Ton cœur se pince en imaginant qu’un de ceux-là pourraient ne pas supporter la pression et craquer. Tu n’aurais jamais pensé, en roulant dans cette allée jonchée d’arbres, qu’il se pourrait un jour que l’un d’eux tombe sur ta maison, sur ta voiture, sur quelqu’un qui passe. « Je suis désolée, c’est juste que je ne m’attendais pas à ce que tu viennes toquer chez moi, mais maintenant tu es en sécurité » Tu essaies de la rassurer, plus pour toi que pour elle au final … Tu espères tellement que ta famille ait eu l’intelligence de Sia s’ils étaient dehors eux aussi. Ton regard trahit ton inquiétude et tu fais une prière muette pour que les branches fracassantes ne fassent pas de dégât dans cette maison où tu as fait tes premiers pas. Tes mains se tordent et tu essaies de rester concentrer dessus, pour ne pas craquer, pour ne pas sombrer dans ce trou noir éternel. Tu regardes ton parquet où gît une immense flaque. « Ne t’en fais pas ce n’est pas le plus important le parquet ! » Tu souris, t’essaies de l’accueillir du mieux que tu peux. Sia n’est pas dans une situation facile, se retrouver chez quelqu’un comme ça, dans une maison inconnue avec une fille qui lui est à peine familière. Tu l’emmènes dans la salle de bain, tu lui passes une chemise de nuit à toi, elle sera sûrement parfaite pour elle, même si elle est un peu plus grande que toi de taille. T’essaies de retenir tes larmes quand elle parle de ta famille. Tu aimerais tellement pouvoir dire qu’ils sont là, simplement qu’ils dorment, que tu sais où ils sont. Tu ne sais rien, pour aucun d’eux et tu commences à paniquer, vraiment. « Je suis toute seule ici. Je ne sais pas où est ma famille, ma petite sœur est partie à une fête … Je ne sais pas si elle a su s’abriter. » Tu as besoin de parler, de lâcher ton inquiétude avant qu’elle ne te dévore. « Et puis mon frère Malo … Il va avoir un bébé, sa copine est enceinte et je ne sais pas où ils sont, je ne sais pas s’ils sont chez eux … J’arrive à joindre personne. » Tu la regarde, elle et ses yeux noisettes. Tu n’arrives pas à la regarder dans les yeux trop longtemps. « Et toi ? Tu as des nouvelles de tes proches ? » Tes yeux se posent sur son corps l’espace d’un instant quand elle se déshabille pour mettre la chemise de nuit. Ton regard se détourne pour se concentrer sur cette fenêtre malmenée par le vent. « Je pense que tu vas rester longtemps ici … » Tu le dis avec légèreté, tu essaies en tout cas. « Tu veux quelque chose à boire ? Thé ? Café ? » Autant accueillir ton hôte dans les meilleures conditions possibles.

@Sia Malone

21/07/2019

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@maud king & sia malone

Un bref sourire écarte tes lèvres, amusé de sa réaction à la fois touchante et des plus chaleureuses. Maud est quelqu'un de bien, tu n'en avais jamais douté, même si clairement, vos vies n'avaient pas été mêlées, avaient été très différente. A dire vrai, tu ne pensais pas la revoir, cette camarade de classe. Tu avais pas franchement eu d'atomes crochus avec elle, à l'époque mais cela semblait différent, aujourd'hui. Puis t'es là, mouillée comme un chien, sous cette tempête absolument monstrueuse, à quémander un petit peu de chaleur et de sûreté, le temps que la pluie cesse de tomber aussi fortement.
« T'en fais pas. En espérant que le toit ne nous tombe pas sur la tête, quoi. » T'essaies de plaisanter, mais blague clairement de mauvais goût. Tu grimaces face au regard un peu apeuré de la brune, avant de la rassurer à ton tour :
« Mais non, je rigole. Y'a pas de risque, votre maison est bien entretenue, je me fais aucun soucis. » Tu regardes finalement le parquet, qui est trempé. Une autre grimace étire ton visage, un peu gênée de foutre le souque comme ça. Tu lui rendrais la pareille, un jour où l'autre. Après, il valait mieux être ici, mouiller le sol que d'être retrouvé morte dans un coin, écrasé sous un arbre. Un frisson te parcours l'échine en imaginant ceci. Non, il valait mieux pas penser au pire. Jamais. Tu étais un brin fataliste mais tu ne te laissais pas battre avec aisance, jamais.

Tu suis donc sans rechigner la brune, jusqu'à la salle de bain, acceptant volontiers la robe de nuit qu'elle te propose. Tu vas pas faire la difficile, tant que tu es au sec et en sécurité, le reste importait peu. Tu aurais pas dû poser la question de sa famille, tu sens la détresse dans son regard, l'inquiétude qui baigne lourdement dans le fond de ses belles iris.
« Je suis sur qu'ils vont bien. S'ils sont en ville, ils vont trouver refuge très facilement, j'ai aucune crainte là-dessus. » Tu essaies d'être rassurante, de trouver les bons mots. Tu sais que l'île est chaleureuse, que jamais personne ne laisserait quiconque dans l'insécurité, sous une pluie battante. Encore moins une femme enceinte et des jeunes.
« On essayera de les retrouver quand la pluie se sera calmer, si tu veux. A mon avis le réseau est mort pour la journée, vue le vent...» En effet, déjà que le réseau était médiocre sur l'île...Autant aller à leurs recherches plutôt que de tenter en vain de les joindre. Tu finis par te dévêtir sans trop de gêne devant la brune, lui tournant quand même le dos pour ne pas non plus dévoiler sa poitrine nue, laissant quand même apparaître sous les yeux de la brune, tes cicatrices qui marquaient lourdement le bas de son dos et de ses cuisses. Beau souvenir de ton accident au bord de la falaise, il y a presque une année de cela. Tu te dépêches donc d'enfiler le tissus, avant donc de te retourner, prenant quand même une serviette pour essorer tes cheveux sombres, avant d'hôcher la tête à la proposition de boisson chaude.
« Je veux bien un thé, oui. Merci.» Tu l'observes légèrement, avant donc de la suivre hors d'ici pour retourner dans la cuisine, contemplant vaguement l'extérieur, très menaçant :
« Je pense que ma mère doit être à la maison, elle devait pas bouger donc je m'inquiète pas trop. » Au fond, le tour était vite fait, quand tu regardais bien. Il ne restait que ta mère et toi, sur cette île. Tes soeurs étaient plus ici, ayant largué les voiles pour le continent. Tu avais au moins, moins de soucis à te faire comme ça.
« Tu es revenue depuis peu, non ? » Oui, cela te démanges. Tu l'avais pas vue depuis des lustres, Maud.

Earthquakes

In those days life was better, and the sun is hotter than today

Tu n'aurais jamais pensé vivre un moment comme celui ci Maud. La vie est imprévisible, tu l'as appris à tes dépens. Beaucoup de gens adorent cette image de la vie, où rien est tracé, ou tout n'est que surprise. Rien n'est prévisible et ça, ça te stresse Maud. Tu en as fais des projets dans ta vie qui sont partis en fumée. Tu étais une femme travailleuse, une épouse aimante. Tu aurais fait une mère exemplaire et te voilà. Divorcée, seule, sans enfants avec une fille que tu n'aurais jamais pensé revoir dans ta salle de bain. La vie est ainsi faite. Tu n'as jamais été proche d'elle. Pas le même cercle. Tu as toujours été cette fille trop sérieuse, trop coincée qui n'a pas eu beaucoup d'amis. Tu étais de celles à vivre pour l'école, à faire parti du conseil des élèves, à jouer dans le club d'échec. L'intello de service. Celle qui devrait se décoincer un peu. Tu comprends au fond … Qui voudrait d'une amie comme ça.

Tu essaies de ne pas trop y penser. Au fond, des années sont passées, tu as changé. Elle aussi. Vous n'êtes plus les enfants que vous étiez autrefois. J'espère que tu as raison. Je ne dois pas me faire de soucis, ils vont bien. Ils ont toujours été débrouillard. Ils sont à l'abris. Tu essaies de t'en convaincre comme tu peux. Tu ne peux pas imaginer que Mabel et Malo soient en danger … Ni Mairin. Tu les imagines bien au chaud chez eux, le bébé donnant des coups, le feu allumé. Ils regardent sûrement la pluie, soulagés d'être eux aussi au sec. Merci beaucoup Sia … Pour l'instant, c'est de la folie de sortir. Il ne faut pas nous mettre en danger nous aussi. Il faut que je prenne mon mal en patience. Tu regardes ton téléphone, essayant en vain d'appeler ta sœur. Foutu réseau … Il n'y a rien qui passe. Tu aurais jeté ton téléphone sur le mur tellement la frustration était grande. Il faut toujours qu'il y ait des moments comme ceux là, où rien ne va … Après la pluie vient le beau temps, adage que tu espères vrai pour une fois. Ta tête étant sous l'orage depuis un sacré moment.

Tu ne peux t'empêcher de la regarder lorsqu'elle se déshabille. Tu as toujours trouvé que c'était une belle femme. Tes yeux se posent sur ces cicatrices qui marquent sa peau. Tu as entendu parler de l'accident, comme tout le monde. Les gens parlent beaucoup dans cette ville. Tu ne dis rien, ne voulant pas la déranger, même si tu aurais aimé en savoir un peu plus. Savoir son parcours, le chemin parcouru depuis que vous vous êtes dit adieu à la porte de l'école. Tu te déplaces jusqu'à la cuisine pour lui faire un thé quand elle te demande depuis combien de temps tu es revenue. Tu t'y attendais. Une personne qui revient ça se remarque ici. Ma famille me manquait alors j'ai décidé de revenir un peu ici pour les voir. Mensonge. Et puis je vais bientôt devenir tante donc il fallait que je sois là pour le grand jour. Alors que tu n'arrives pas à regarder ta belle-soeur dans les yeux ? Allons dont ! Mon mari va bientôt me rejoindre pour s'installer ici avec moi. Pathétique. Tu n'as jamais réussi à jouer la comédie, tout le monde aurait pu remarquer que ce que tu disais n'était qu'un tissu de conneries. Ta voix tremble Maud et tu n'arrives même pas à la regarder dans les yeux. Incapable d'assumer la vérité. Et … Et toi ? Quoi de nouveau ? Tu es mariée ? Tu as fondé une famille ? Probablement. Comme tout le monde, parce que c'est la simple continuité des choses. Parce que c'est comme ça la vie d'une femme de trente ans normale.

@Sia Malone

21/07/2019

earthquakes

@maud king & sia malone

Tu vois clairement la nervosité trahir les traits fins de la brune. Elle est inquiète, quoique tu dises, quoique tu tentes pour essayer de la rassurer. De toute façon, tu étais pareil, du moins...tu aurais sans doute réagit pareil si elle avait eu de l'amour propre pour quelqu'un d'autre. Mais Sia, t'es un peu...égoïste. Ta toujours eu du mal à montrer tes sentiments, à montrer ton attachement envers les gens. Oui, tu tenais à tes soeurs, à ta mère, à ton ex et peut-être encore un peu ton ancienne meilleure amie. Mais ça, jamais, ô grand jamais cela ne sortira de ta bouche. Trop de fierté, trop difficile de te délier la langue, Sia. Trop coincé dans un engrenage étrange pour montrer tes sentiments envers quiconque. Au fond, cela te faisais bien comprendre que, même si tu te laissais aller, tu te faisais trahir. Alors oui, c'était bien la dernière fois que tu montrais de l'attachement envers quiconque, tel était ta promesse solennelle. Allais-tu vraiment la tenir ? Même face à une personne très bien et qui ne te trahirais pas ? T'en étais pas sur, mais seul l'avenir te le dirais.
«J'en doute pas une seule seconde.» Tu étais peut-être la bien la seule idiote à avoir été dehors, avec un temps et une alerte à la tempête, alors franchement...tu préférais ne pas trop ajouter que tu ne devais pas être la seule. Mais tu étais un brin trop téméraire, pensant que la vie ne t'avais pas échappé une première fois au bord de la falaise alors pas avec une simple tempête !
« En effet, mais je devrais rentrer rapidement, quand cela se sera calmé. J'aime pas non plus savoir ma mère seule, on sait jamais. » Tu montres un brin d'inquiétude à l'égard de cette dernière, mais elle est bien la dernière personne que tu as ici. Que tu aimes totalement.
« Oh oui, tu devrais même éviter de payer un abonnement tellement ici, c'est une catastrophe. A croire que personne ne compte faire quelque chose un jour. C'est bien la seule chose qui me manquerais presque du continent. » Ricanes-tu en regardant le téléphone de la brune tout en secouant légèrement de la tête, finissant donc de te changer pour être plus à l'aise mais surtout, plus confortable que dans des vêtements trempés.

Tu regardes que brièvement son regard, ne pensant pas franchement à quoique ce soit de louche, dans cette contemplation. Tu n'avais jamais regardé une femme avec du désir, tu ne pensais pas en être capable, malgré ton dégoût pour les hommes et les amitiés actuellement. Tu avais rayé un bon paquet de chose dans ta vie et cela te péterais sans doute à la gueule, un jour.Le manque. Le besoin d'être aimé. De ressentir à nouveau quelque chose.
Tu arrives donc dans la cuisine, posant déjà quelques questions curieusement, totalement légitime. Tu l'écoutes, sans vraiment croire à ses propos. Sans doute sa lèvre qui tremble un peu, ce sourcil légèrement haussé, tu sais pas. Tu crois pas entièrement à ses paroles.
« Oh, tu t'es marié ? » Demandes-tu , un peu surprise. Tu avais peut-être entendu ceci de la bouche des King, sans trop t'en souvenir. Mais il est vrai que cela te surprend. Tu observes sa main, qui ne contenait pas de bague, cela te parais étrange mais tu n'en tiens pas rigueur.
« Beaucoup revienne ici, à croire que l'île fait parti de notre ADN et qu'elle nous rappelle constamment. » Et oui, cette île de malheur, elle avait presque failli te tuer, la saleté. Tu manques de t'étouffer avec ton thé quand elle te questionnes à ton tour, ricanant légèrement :
« Oh ça jamais. Cela aurait été con d'être marié en sachant que j'ai été cocu avec ma meilleure amie et mon petit ami. » Tu balances ça presque d'un air désinvolte. Mais dans le fond, maintenant...toute cette histoire te passais au-dessus. Tu préférais avoir l'oeil mauvais sur ses personnes et plus en rire. Que pleurer.
« Le célibat me conviens mieux, pour l'instant. J'ai pas envie de souffrir, plus envie de tout ça. Surtout que ma confiance, on ne l'a qu'une fois. » T'es un peu froide en disant ces mots, mais c'est la vérité. Tu n'octroies pas facilement la confiance envers autrui, alors effectivement, ce genre d'acte...fini.
«Ton mari te rejoins quand ? Et du coup tu comptes t'installer définitivement ou c'est juste un petit passage pour la naissance et compagnie ? » Demandes-tu alors, tout en prenant à nouveau une gorgée du liquide bien chaud.