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mairin mcgill

feat natalia dyer

naissance elle est venue avec un peu d'avance, cadeau de nouvel an pour les mcgill qui n'attendaient pas sa venue avant trois semaines ; elle a pointé le bout de son nez dans la soirée du premier janvier, arrivée en urgence. et mairin vient de fêter son vingt-cinquième anniversaire, le quart de siècle à peine entamé, le temps qui semble ne pas avoir d'emprise sur son visage de poupée.

origines, nationalités ça s’entend dans son prénom, dans son nom de famille, rien de trop incroyable, ni d’inattendu : mairin est irlandaise jusqu’au bout des ongles, et elle le porte avec fierté. parce que ses parents ont toujours été fiers de leurs origines et ils ont su le transmettre à leurs enfants.

statut, orientation elle n’a pas eu beaucoup d’histoires d’amour, mairin. mais elle aime, passionnément et si ce sont les hommes qui l’ont toujours attirées, c’est malo qui a su se faire une place dans son coeur. en couple, ils vivent dans un petit appartement depuis plusieurs années et depuis quelques semaines, c’est une vie qui grandit dans son ventre. ils sont jeunes, ils sont beaux, ils vont être parents, mais il y a toujours une ombre au tableau, des doutes dans la tête de la brune. une petite voix qui lui murmure que, peut-être, malo ne l’aime pas comme ça.

situation financière €€€, elle a toujours bien vécu, mairin. la famille mcgill n’avait jamais manqué d’argent et quand la famille a explosé, que son père est parti sans se retourner, il a voulu pallier son absence par de l’argent. l’argent qu’elle a mis de côté pour sa vie future, et son boulot qui lui permet de vivre bien.

occupation elle est passionnée de couture depuis la petite enfance, et si elle avait pu - si elle avait le courage -, elle aurait voulu ouvrir sa propre boutique, de vêtements crées par elle, ou devenir styliste pour une grande maison ? elle avait de beaux rêves, mairin. et finalement, elle a trouvé la place parfaite dans le magasin mary sewing, en tant que vendeuse. et elle n'échangerait sa place avec personne.

situation familiale mairin est la troisième enfant de la famille mcgill et la deuxième fille. ils ont été heureux, pendant quelques années après l’arrivée de siobhan la petite dernière. mairin n’avait que quinze ans - au milieu de sa crise d’adolescence - quand les cris ont cessé : ceux de ses parents, toujours entrain de se disputer pour l’une ou l’autre raison. papa est parti, finn était partie aussi mais quelques années auparavant, tout le monde partait et ça lui faisait mal. mairin, elle est très accrochée à sa famille, ils sont tout pour elle et elle ignore ce qu’elle ferait s’ils venaient à la quitter.

à daigh island depuis toujours. et la belle n’a jamais pensé vieillir ailleurs que sur l’ile, entourée de ses enfants et de ses petits-enfants, son mari à ses côtés. elle aime ce sentiment d’être au paradis, et chaque jour elle s’émerveille de la beauté de l’ile, qu’elle semble découvrir a chaque fois qu’elle ouvre les yeux. elle ne dit pas qu’elle ne quitterait pas l’ile, pour quelques jours de vacances peut-être mais elle y est bien trop attachée pour y penser.

mairin, elle a toujours été ce petit bout de femme un peu à part, vivant dans sa propre bulle. elle a une imagination débordante, depuis toujours et des histoires de sa propre invention qu’elle contait à sa petite sœur les soirées où sa mère ne le faisait pas. des histoires de contrées lointaines, de planètes et d’univers encore inexplorés, où elles seraient les héroïnes de leurs aventures, sentiment qui s’est renforcé au départ de finn, puis au divorce de ses parents. elle l’a très mal vécu, parce qu’elle a toujours été romantique : elle s’est imaginée mariée rapidement, jeune maman avec une famille aussi parfaite que la sienne. et ce rêve s’est brisé en mille morceaux quand son père est parti, sous les cris et les pleurs de maman, elle l’entendait pleurer et elle souffrait, mairin. et elle s’est isolée, dans sa bulle pour échapper au poids des responsabilités, pour fermer les yeux sur l’état de maman, essayer d’oublier que finn avait refusé de revenir, oublier le malheur. elle garde le sourire, au travers des années, elle sourit et elle grandit, fille populaire au lycée, jeune fille ambitieuse qui n’abandonnera jamais ses rêves. jeune femme curieuse, touche-à-tout, elle a même pensé partir pour découvrir le monde mais l’idée a vite été balayée : aucun endroit au monde ne sera plus beau que l’ile, aucun endroit ne lui conviendra mieux que l’ile. et elle, elle sait pas comment finn a fait pour partir, parce qu’elle serait incapable de se séparer de sa famille. et maintenant, alors que dans un peu moins de quatre mois, elle donnera la ville, elle devient de plus en plus protectrice. elle n’a pas de sautes d’humeur, pas d’envies bizarres, mais des doutes : sera-t’elle une bonne mère ? lui donnera-t’elle une belle vie ? des moments de doutes qu’elle efface d’un geste de la main, l’instinct maternel qui prend le relai. elle n’est pas parfaite, elle en a conscience mais elle fait de son mieux.

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FRÉAMHAITHE

choose it

01. troisième enfant du couple mcgill, la deuxième fille et la petite princesse de son frère. ça avait duré quelques années, seul centre d'attention de ses aînés, place privilégiée dans la famille. elle était petite, mairin, mais déjà elle savait comment obtenir tout ce qu'elle voulait, ses moindres désirs, caprices d'enfant. et l'enfant, elle avait observé sa mère, malade certains matins, son ventre qui semblait toujours un peu plus gros, mais elle était trop jeune pour comprendre. ils ont attendu - longtemps pour son esprit d'enfant - avant d'annoncer la grande nouvelle : une petite soeur allait les rejoindre. petite fille qui prendrait sa place de princesse : elle avait eu cette passe de jalousie, de voir un si petit être demander autant d'attention. et il n'avait pas fallu grand chose : un sourire de siobhan, pour que mairin se rende compte qu'elle donnerait tout pour voir ce sourire tous les jours. 02. les sourires, les piques-niques improvisés en famille, les éclats de rires semblent si loin. mais depuis quelques mois, les parents ne se cachent plus quand les enfants sont au lit. ils ne s'efforcent plus de se disputer sans hausser le ton - un sport dans lequel ils excellaient tous les deux. non, les éclats de voix se font plus forts quand ils pensent les trois enfants endormis. finn, elle, c'est celle qui n'a pas besoin de se soucier de ça, partie depuis longtemps. et quand mairin rejoint son lit, c'est les mains sur les oreilles pour étouffer les cris qu'elle s'endort, avec l'espoir vain que tout n'est qu'un terrible cauchemar. 03. il est parti sans se retourner, papa. il a pris sa valise, ses affaires, et sans un regard pour la maison dans laquelle il avait fait une partie de sa vie, il est parti. elle ne l'a pas vu partir, la petite brune, mais elle le connait assez pour savoir comment il a réagi. le divorce a été acté, maman laisse son alliance traîner au bord de l'évier dans la salle de bain, elle ne le fait jamais. et mairin prend l'alliance, gravée aux noms de ses parents. son père lui manque, elle qui en était très proche. il avait toujours été son héros, celui qui soignait ses bobos et qui chassaient les monstres en dessous de son lit. son départ la faisait souffrir, tout le monde souffrait. et sa bulle, sa précieuse bulle, s'est doucement refermée sur elle, comme un bouclier contre les atrocités du monde extérieur. 04. sa chambre ressemblait à un champ de bataille, au moins digne d'un film, qu'elle se dit quand elle observe les tonnes de tissus éparpillés aux quatre coins de la pièce. elle n'a pas fait attention, la jolie brune à la recherche du tissu parfait, qu'elle avait jeté le reste de ses trouvailles sur le côté : mairin savait exactement quel tissu elle voulait. elle avait imaginé le modèle, inspirée d'un chemisier qu'elle avait vu dans un vitrine en ville, et elle savait qu'elle avait le tissu parfait, aux motifs fleuris, dans le coffre de sa chambre. un coffre qu'elle avait récupéré de sa mère, et dans lequel elle entreposait tous les rouleaux de tissus qu'elle achetait, avec l'argent de son job étudiant, et le matériel nécessaire à la couture. sa machine à coudre avait appartenu à sa grand-mère, et c'est elle qui lui avait offert pour son douzième anniversaire, et jamais elle ne s'en séparerait. la couture était sa passion, l'expression de son imagination qu'elle portait dans la vie de tous les jours, aux cours et au boulot. si quelqu'un avait une remarque à faire sur son excentricité, ou son style, ça lui passait bien au-dessus de la tête. le seul avis qui lui importait vraiment était celui de sa famille, les esprits étriqués, très peu pour elle. 05. malo, c'était le petit jeune au café où elle travaillait en étudiant. mairin avait trouvé ce petit boulot pour occuper ses journées, voir du monde et pour l'argent. elle ne sait plus exactement comment ils s'étaient rapprochés, il était ce jeune homme qui l'intriguait, qui lui plaisait. et jamais elle n'avait réellement ressenti ce sentiment, l'amour. elle avait eu quelques petits copains, des béguins d'adolescentes mais jamais rien de bien sérieux. elle se plaisait souvent à dire qu'aucun homme ne serait mieux que son frère, parce que lui ne partirait jamais. mais avec lui, c'était différent. ils étaient bien, ils étaient beaux ensembles. mairin, elle l'aime, elle en est persuadée. et elle pense bien que c'est parti pour durer entre eux, que ce n'est que le commencement d'un pur bonheur. 06. sept années écoulées, et l'impression que presque rien n'a changé depuis tant d'années. malo et elle se sont installés dans un petit appartement, une première année heureuse. et oui, ils se prennent la tête, comme tout le monde, mais ils sont heureux. sa mère ne cesse de lui demander quand ils vont se marier, après autant d'années. quand vont-ils lui donner des petits-enfants, et finalement c'était arrivé plus vite que prévu ; elle n'avait pas prévu ça, mairin. elle n'en avait pas vraiment discuté avec malo, ce n'était pas sensé arriver. ils avaient toujours pris leurs précautions, mais elle avait commencé à se sentir bizarre, les nausées matinales, la légère prise de poids. elle était allée s'acheter un test de grossesse en revenant du boulot, et le sourire de la pharmacienne lui avait laissé présager que beaucoup l'apprendraient avant même qu'elle n'en soit certaine. la pharmacienne avait toujours apprécié les ragots, ça n'allait pas changer. et les quelques minutes à attendre lui avaient semblé durer des heures. et la ligne s'était affichée, il lui avait fallu quelques minutes avant qu'elle ne prenne conscience de tout ce que ça impliquait. et les larmes aux yeux, elle était sortie de la salle de bain, le test dans sa main, le regard cherchant à accrocher celui de son petit-ami. « je suis enceinte » qu'elle avait murmuré à demi-mot. 07. elle carbure au thé, mairin. elle en boit un tous les matins depuis l'adolescence, et elle s'en prépare au moins trois sur la même journée, rien qu'au boulot. avant d'enchaîner sur un thé vert avant d'aller dormir, elle dit que ça la calme et qu'elle passe des meilleures nuits. la brune ignore totalement si ça peut réellement impacter sur la qualité de son sommeil mais c'est une impression qu'elle a toujours eue, et elle aime y croire. dans sa cuisine, mairin a dédié une partie d'armoire rien qu'aux sachets de thés qu'elle a, en grand nombre : pour elle, mais aussi pour les invités qu'elle reçoit, s'ils préfèrent un thé au café servi habituellement. 08. tous les matins, mairin va se promener une petite demi-heure sur la plage, les pieds dans l’eau avant de commencer sa journée de travail. une promenade qu’elle faisait tous les weekend avec son père, un moment précieux entre père et fille. une habitude qu’elle avait abandonnée après le départ de son père, et elle avait recommencé à aller se promener en découvrant sa grossesse, comme un besoin d’aller se promener les pieds dans l’eau. un moment qu’elle s’accorde seule, et elle rêve, la petite brune, d’emmener sa fille sur la plage à chaque fois qu’elle en aura l’occasion. des moments privilégiés qu’elle ne voudrait perdre sous aucun prétexte, alors que sa princesse n’a pas encore pointé le bout de son nez. 09. loin d'être accro au smartphone et aux réseaux sociaux - pour le peu d'internet que l'île capte -, la jeune femme préfère la vie réelle, les souvenirs qu'elle se crée, sans artifices. mairin, elle a du mal à comprendre quand elle voit tous les touristes plus omnibulés par le fait de prendre la plus belle des photos pour instagram qu'autre chose. ils ne profitent pas de la beauté de l'île, ni même du calme et du dépaysement, ils préfèrent les filtres et les hashtags, et ça la désolée, la jolie brune. daigh island est comme un trésor préservé, caché, comme bloqué dans un autre temps, et c'est une place qu'elle n'échangerait pour rien au monde. 10. elle a tant de fois imaginé, la belle brune, que son père reviendrait. l'enfant qui attendait derrière la fenêtre de sa chambre, de voir la voiture rentrer dans l'allée comme il le faisait chaque soir. et ça marque, ça casse quelque chose. elle était trop jeune, mairin, pour que sa soeur parte et perdre son père, en si peu de temps. et peut-être bien que ça a cassé quelque chose chez elle, peut-être que c'est pour ça qu'elle connaît beaucoup de monde mais qu'elle en considère très peu - trop peu ? - comme des amis. elle n'a pas beaucoup d'amis, elle a jamais ressenti le besoin d'être entourée tant que sa famille était là. mairin, elle a tout ce que les autres désireraient : une famille, un petit-ami, une petite fille à naître, une meilleure amie. elle a eu une vie sans grand bouleversement - autre que le divorce, qui leur a tous fait trop de mal, l'abandon d'un père qu'elle croise de temps en temps en rue, sans même savoir s'il la reconnaît. et il se promène, fièrement avec sa femme et d'autres enfants, adultes qu'il aura élevés, pas comme eux. elle se dit qu'ils ont eu la chance que le ciel ne leur a pas laissée, qu'ils ont eu un père - sûrement aimant, quelque chose qu'elle n'a connu que quelques années, trop peu à son goût. et si l'envie de reprendre contact avec lui a pointé le bout de son nez - depuis qu'elle a appris sa grossesse, elle en ignore même la raison -, elle n'ose pas franchir le pas. comme une trahison envers les autres, envers sio. elle n'en est pas capable, mairin, d'aller trouver son père et d'enfin lui poser la question qui a brûlé ses lèvres pendant tant d'années : « pourquoi ? »

les rps en cours :
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malo king

feat lucky blue smith

naissance tu as vu le jour ici-même, sur l'île. tu ne l'as jamais quittée, tu n'as vu que ça, depuis vingt-trois ans déjà. et ça ne risque pas de s'arrêter, puisque tu fêteras une nouvelle année d'ici le douze octobre prochain. les années passent et se ressemblent, un peu trop sans doute.

origines, nationalités pur produit irlandais quand on te le demande. peut-être pas si pur que ça, écosse au fond des veines de par grand-maman. une écosse jamais visitée, dans laquelle tu n'as jamais mis les pieds.

statut, orientation en couple. depuis quelque temps déjà. sept ans. c'est énorme, sept ans de relation. mairin, c'est ta première fois, ta première petite amie, ta première tout. la première et la seule. et avec mairin, c'est votre premier enfant que vous allez accueillir. mais t'es pas prêt pour ça. parce que mairin, tu ressens une profonde affection pour elle. sauf que ça, ça c'est pas de l'amour, parce que t'es jamais tombé amoureux, en réalité. et ça, ça s'annonce compliqué à gérer. hétéro. c'est ce que t'as tendance à répondre, après tout. mais est-ce que tu l'es vraiment ? t'en sais strictement rien, pour être honnête. c'est un peu le bordel dans ta tête en ce moment, c'est un peu hésitant, ça le sera sans doute moins quand tu le rencontrera, lui. sans doute un peu plus limpide dans ton esprit.

situation financière €€€, t'as pas eu la chance de naître avec une cuillère en argent dans la bouche. ta famille, ça a jamais été ça, et toi, depuis que t'es en âge, tu te démerdes pour gagner un peu d'argent. tu veux pas de pitié, pas d'aide.

occupation t'as pas continué tes études. tu t'es arrêté après le secondaire, pas les moyens d'aller rejoindre le continent pour continuer. alors tu t'es démerdé pour trouver un job sur l'île. t'as fait pas mal de truc et depuis quelque temps, t'es simplement barista au hot shoot coffee. le salaire et les horaires ne sont pas ouf, mais y'a franchement pire.

situation familiale l'enfant du milieu, le seul garçon, deux frangines que t'aimes plus que tout. la famille, c'est essentiel pour toi. tout ce qu'il y a de plus important dans ta maigre vie. tu ne rates jamais un repas de famille, ne manques jamais à l'appel pour faire des conneries avec tes sœurs. la maladie de ton père a été un choc à surmonter, mais maintenant que ça va mieux, alors tu retrouves le sourire. et puis tu dois bien l'avouer, écouter ta grand-mère jurer en écossais, c'est aussi ce que tu préfères faire.

à daigh island depuis toujours, avec cette envie furieuse de t'échapper, de t'envoler loin, loin d'ici. et pourtant pas le courage de le faire. ou peut-être pas l'envie, finalement. t'en sais rien, daigh island, c'est tout ce que t'as toujours connu et l'inconnu, c'est effrayant quand on y pense.

doux ; calme ; lunatique ; rêveur ; déterminé ; souriant ; serviable ; tendre ; désireux de partir ; perdu ; hésitant ; rancunier ; songeur ; artiste.

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EACHTRÚIL

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01. seul garçon d'une fratrie de trois. t'as souvent jonglé entre les poupées de tes sœurs et les brosses à cheveux : pas le meilleur univers à tes yeux. et pourtant, tes frangines, tu les aimes plus que tout. et être le seul mec, tu t'en fiches pas mal aujourd'hui. t'es l'enfant du milieu aussi, coincé entre une aînée et une cadette. et pourtant, tu ne penses pas pouvoir rêver d'une meilleure fratrie, d'une meilleure famille. tu ne changerais rien, même si on te proposait de recommencer. 02. tu te souviens de ces après-midi après l'école, du soleil tapant ta peau pâle et de ta mère râlant pour réussir à te mettre un peu de crème. t'étais pas un méchant gamin, un peu agité, à l'étroit sur ce bout de terre, à essayer d'attirer l'attention de la voisine en embêtant les moutons dans le près derrière sa maison. ta plus belle réussite à été d'en chevaucher un sur plusieurs mètres, avant de tomber finalement dans une flaque de boue. 03. tu connais les moindres ruelles de daigh island sur le bout des doigts. chaque grain de sable, chaque brin d'herbe. tu commences même à tourner en rond, frappant de temps à autre dans l'éternel même caillou. et tu commences à te lasser, à observer l'océan et à vouloir savoir ce qui se cache au-delà de ta petite île. 04. t'as pas eu l'occasion de continuer tes études, d'aller sur le continent pour fréquenter les bancs de l'université. tes parents n'ont pas assez de revenus et tu savais depuis longtemps qu'espérer serait inutile. alors t'es resté, t'as commencé à bosser jeune, mais t'en oublies pas ta toute première passion : l'art. t'as réussi à négocier un appareil photo pour ton dernier anniversaire, le dernier modèle, et c'est la prunelle de tes yeux. même si, une nouvelle fois, tu commences à tourner en rond, à avoir photographié chaque parcelle de l'île. en plus de ça, tu dessines, tu peins parfois. en parfait autodidacte depuis quelques années déjà. et tu pourrais sans doute te constituer un dossier pour aller étudier sur le continent, mais tu n'es pas assez égoïste pour ça. tu aimerais parfois l'être. 05. t'as fais toute ta scolarité avec les mêmes personnes, les mêmes têtes. faut dire que sur l'île, tout le monde connaît tout le monde, alors il vaut mieux s'entendre de suite avec ses camarades de classe. t'as pas passé tes années de secondaire à essayer de coucher avec julie, la plus jolie fille de la classe. pour être honnête, t'as pas vraiment passé ton adolescence à courir après les filles. plus du genre à grimper dans un arbre avec un carnet de dessin et quelques crayons pour pouvoir passer quelques heures peinard, à imaginer à quoi peuvent bien ressembler les plaines du connemara. 06. sept ans, c'est long. parfois, tu te demandes encore comment un gamin de seize ans comme toi à pu taper dans l’œil de mairin, surtout à l'époque. vous avez quasiment deux années de différence, mais ça n'a jamais compté. tu ne pensais pas que c'était voué à durer, votre histoire. et pourtant, pourtant vous êtes toujours ensembles, vous avez emménagés y'a une petite année déjà dans un appartement. tu ne voyais pas si loin à l'époque, et pourtant ça te déplaît pas comme vie. 07. bientôt, vous ne serez plus seuls avec mairin. t'as pas franchement su comment réagir quand elle t'a annoncée être enceinte. c'est vraiment un truc auquel toi, tu pensais pas. pas maintenant, peut-être même pas dans cinq ans. t'es toujours pas prêt, toujours en train d'essayer de te faire à l'idée que bientôt, tu seras papa. le ventre s'arrondissant de ta petite-amie rend la chose de plus en plus réelle, mais ça ne t'aide pas à être moins anxieux de tout ce que ça va impliquer. 08. tu as toujours eu envie de partir, de quitter l'île. enfant déjà, tu mettais les pièces offertes en échanges de quelques services de côté pour pouvoir concrétiser ton départ. une boite en ferraille, usée, cachée sous ton lit. mabel t'aide à la remplir aujourd'hui, puisque tu continues de le faire de temps à autre, pour un repas de famille ou un autre. tu rejoins ta frangine ou lui confie quelques billets. un jour, sans doute, vous partirez. mais, quand ? tout te retient ici. ta famille, ton couple, votre petite à naître. et partir maintenant, ce serait égoïste. bien trop. pourtant, tu en as vraiment envie, parfois. 09. tu ne sais pas depuis combien de temps cet échange existe. un jour, t'as décidé de jeter une bouteille à la mer. cliché, n'est-ce pas ? une simple bouteille en verre, quelques mots sur une feuille de papier. puis un jour, venant de tu ne sais trop ou, t'as eu une réponse, des mots posés sur le papier. le début d'un échange qui dure depuis quelques mois déjà. et plus le temps passe, plus tu apprécies d'échanger avec cet inconnu. tu ne sais rien de lui. ou peut-être d'elle. tu ne sais rien d'un quelconque visage, d'un prénom. mais tu t'attaches à ces échanges, vos confessions, vos anecdotes. et répondre à ces lettres, c'est devenu presque obligatoire pour toi. 10. t'es totalement perdu, en ce moment. vraiment paumé. mairin, c'est ta première petite amie. et tu l'aimes. tu penses l'aimer. en réalité, tu tiens à elle, énormément, plus que quiconque. mais l'amour, t'as jamais connu ça. tu penses être amoureux, mais t'es jamais tombé amoureux. t'as pas d'autre comparatif, c'est tout. et tu te sens de plus en plus troublé par ces échanges, par cet inconnu avec qui tu échanges. tu n'sais plus quoi penser de ta vie, en ce moment.

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mairin mcgill

feat natalia dyer

naissance elle est venue avec un peu d'avance, cadeau de nouvel an pour les mcgill qui n'attendaient pas sa venue avant trois semaines ; elle a pointé le bout de son nez dans la soirée du premier janvier, arrivée en urgence. et mairin vient de fêter son vingt-cinquième anniversaire, le quart de siècle à peine entamé, le temps qui semble ne pas avoir d'emprise sur son visage de poupée.

origines, nationalités ça s’entend dans son prénom, dans son nom de famille, rien de trop incroyable, ni d’inattendu : mairin est irlandaise jusqu’au bout des ongles, et elle le porte avec fierté. parce que ses parents ont toujours été fiers de leurs origines et ils ont su le transmettre à leurs enfants.

statut, orientation elle n’a pas eu beaucoup d’histoires d’amour, mairin. mais elle aime, passionnément et si ce sont les hommes qui l’ont toujours attirées, c’est malo qui a su se faire une place dans son coeur. en couple, ils vivent dans un petit appartement depuis plusieurs années et depuis quelques semaines, c’est une vie qui grandit dans son ventre. ils sont jeunes, ils sont beaux, ils vont être parents, mais il y a toujours une ombre au tableau, des doutes dans la tête de la brune. une petite voix qui lui murmure que, peut-être, malo ne l’aime pas comme ça.

situation financière €€€, elle a toujours bien vécu, mairin. la famille mcgill n’avait jamais manqué d’argent et quand la famille a explosé, que son père est parti sans se retourner, il a voulu pallier son absence par de l’argent. l’argent qu’elle a mis de côté pour sa vie future, et son boulot qui lui permet de vivre bien.

occupation elle est passionnée de couture depuis la petite enfance, et si elle avait pu - si elle avait le courage -, elle aurait voulu ouvrir sa propre boutique, de vêtements crées par elle, ou devenir styliste pour une grande maison ? elle avait de beaux rêves, mairin. et finalement, elle a trouvé la place parfaite dans le magasin mary sewing, en tant que vendeuse. et elle n'échangerait sa place avec personne.

situation familiale mairin est la troisième enfant de la famille mcgill et la deuxième fille. ils ont été heureux, pendant quelques années après l’arrivée de siobhan la petite dernière. mairin n’avait que quinze ans - au milieu de sa crise d’adolescence - quand les cris ont cessé : ceux de ses parents, toujours entrain de se disputer pour l’une ou l’autre raison. papa est parti, finn était partie aussi mais quelques années auparavant, tout le monde partait et ça lui faisait mal. mairin, elle est très accrochée à sa famille, ils sont tout pour elle et elle ignore ce qu’elle ferait s’ils venaient à la quitter.

à daigh island depuis toujours. et la belle n’a jamais pensé vieillir ailleurs que sur l’ile, entourée de ses enfants et de ses petits-enfants, son mari à ses côtés. elle aime ce sentiment d’être au paradis, et chaque jour elle s’émerveille de la beauté de l’ile, qu’elle semble découvrir a chaque fois qu’elle ouvre les yeux. elle ne dit pas qu’elle ne quitterait pas l’ile, pour quelques jours de vacances peut-être mais elle y est bien trop attachée pour y penser.

mairin, elle a toujours été ce petit bout de femme un peu à part, vivant dans sa propre bulle. elle a une imagination débordante, depuis toujours et des histoires de sa propre invention qu’elle contait à sa petite sœur les soirées où sa mère ne le faisait pas. des histoires de contrées lointaines, de planètes et d’univers encore inexplorés, où elles seraient les héroïnes de leurs aventures, sentiment qui s’est renforcé au départ de finn, puis au divorce de ses parents. elle l’a très mal vécu, parce qu’elle a toujours été romantique : elle s’est imaginée mariée rapidement, jeune maman avec une famille aussi parfaite que la sienne. et ce rêve s’est brisé en mille morceaux quand son père est parti, sous les cris et les pleurs de maman, elle l’entendait pleurer et elle souffrait, mairin. et elle s’est isolée, dans sa bulle pour échapper au poids des responsabilités, pour fermer les yeux sur l’état de maman, essayer d’oublier que finn avait refusé de revenir, oublier le malheur. elle garde le sourire, au travers des années, elle sourit et elle grandit, fille populaire au lycée, jeune fille ambitieuse qui n’abandonnera jamais ses rêves. jeune femme curieuse, touche-à-tout, elle a même pensé partir pour découvrir le monde mais l’idée a vite été balayée : aucun endroit au monde ne sera plus beau que l’ile, aucun endroit ne lui conviendra mieux que l’ile. et elle, elle sait pas comment finn a fait pour partir, parce qu’elle serait incapable de se séparer de sa famille. et maintenant, alors que dans un peu moins de quatre mois, elle donnera la ville, elle devient de plus en plus protectrice. elle n’a pas de sautes d’humeur, pas d’envies bizarres, mais des doutes : sera-t’elle une bonne mère ? lui donnera-t’elle une belle vie ? des moments de doutes qu’elle efface d’un geste de la main, l’instinct maternel qui prend le relai. elle n’est pas parfaite, elle en a conscience mais elle fait de son mieux.

olympienne (audrey)
vingt-trois
belgique
siobhan
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FRÉAMHAITHE

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01. troisième enfant du couple mcgill, la deuxième fille et la petite princesse de son frère. ça avait duré quelques années, seul centre d'attention de ses aînés, place privilégiée dans la famille. elle était petite, mairin, mais déjà elle savait comment obtenir tout ce qu'elle voulait, ses moindres désirs, caprices d'enfant. et l'enfant, elle avait observé sa mère, malade certains matins, son ventre qui semblait toujours un peu plus gros, mais elle était trop jeune pour comprendre. ils ont attendu - longtemps pour son esprit d'enfant - avant d'annoncer la grande nouvelle : une petite soeur allait les rejoindre. petite fille qui prendrait sa place de princesse : elle avait eu cette passe de jalousie, de voir un si petit être demander autant d'attention. et il n'avait pas fallu grand chose : un sourire de siobhan, pour que mairin se rende compte qu'elle donnerait tout pour voir ce sourire tous les jours. 02. les sourires, les piques-niques improvisés en famille, les éclats de rires semblent si loin. mais depuis quelques mois, les parents ne se cachent plus quand les enfants sont au lit. ils ne s'efforcent plus de se disputer sans hausser le ton - un sport dans lequel ils excellaient tous les deux. non, les éclats de voix se font plus forts quand ils pensent les trois enfants endormis. finn, elle, c'est celle qui n'a pas besoin de se soucier de ça, partie depuis longtemps. et quand mairin rejoint son lit, c'est les mains sur les oreilles pour étouffer les cris qu'elle s'endort, avec l'espoir vain que tout n'est qu'un terrible cauchemar. 03. il est parti sans se retourner, papa. il a pris sa valise, ses affaires, et sans un regard pour la maison dans laquelle il avait fait une partie de sa vie, il est parti. elle ne l'a pas vu partir, la petite brune, mais elle le connait assez pour savoir comment il a réagi. le divorce a été acté, maman laisse son alliance traîner au bord de l'évier dans la salle de bain, elle ne le fait jamais. et mairin prend l'alliance, gravée aux noms de ses parents. son père lui manque, elle qui en était très proche. il avait toujours été son héros, celui qui soignait ses bobos et qui chassaient les monstres en dessous de son lit. son départ la faisait souffrir, tout le monde souffrait. et sa bulle, sa précieuse bulle, s'est doucement refermée sur elle, comme un bouclier contre les atrocités du monde extérieur. 04. sa chambre ressemblait à un champ de bataille, au moins digne d'un film, qu'elle se dit quand elle observe les tonnes de tissus éparpillés aux quatre coins de la pièce. elle n'a pas fait attention, la jolie brune à la recherche du tissu parfait, qu'elle avait jeté le reste de ses trouvailles sur le côté : mairin savait exactement quel tissu elle voulait. elle avait imaginé le modèle, inspirée d'un chemisier qu'elle avait vu dans un vitrine en ville, et elle savait qu'elle avait le tissu parfait, aux motifs fleuris, dans le coffre de sa chambre. un coffre qu'elle avait récupéré de sa mère, et dans lequel elle entreposait tous les rouleaux de tissus qu'elle achetait, avec l'argent de son job étudiant, et le matériel nécessaire à la couture. sa machine à coudre avait appartenu à sa grand-mère, et c'est elle qui lui avait offert pour son douzième anniversaire, et jamais elle ne s'en séparerait. la couture était sa passion, l'expression de son imagination qu'elle portait dans la vie de tous les jours, aux cours et au boulot. si quelqu'un avait une remarque à faire sur son excentricité, ou son style, ça lui passait bien au-dessus de la tête. le seul avis qui lui importait vraiment était celui de sa famille, les esprits étriqués, très peu pour elle. 05. malo, c'était le petit jeune au café où elle travaillait en étudiant. mairin avait trouvé ce petit boulot pour occuper ses journées, voir du monde et pour l'argent. elle ne sait plus exactement comment ils s'étaient rapprochés, il était ce jeune homme qui l'intriguait, qui lui plaisait. et jamais elle n'avait réellement ressenti ce sentiment, l'amour. elle avait eu quelques petits copains, des béguins d'adolescentes mais jamais rien de bien sérieux. elle se plaisait souvent à dire qu'aucun homme ne serait mieux que son frère, parce que lui ne partirait jamais. mais avec lui, c'était différent. ils étaient bien, ils étaient beaux ensembles. mairin, elle l'aime, elle en est persuadée. et elle pense bien que c'est parti pour durer entre eux, que ce n'est que le commencement d'un pur bonheur. 06. sept années écoulées, et l'impression que presque rien n'a changé depuis tant d'années. malo et elle se sont installés dans un petit appartement, une première année heureuse. et oui, ils se prennent la tête, comme tout le monde, mais ils sont heureux. sa mère ne cesse de lui demander quand ils vont se marier, après autant d'années. quand vont-ils lui donner des petits-enfants, et finalement c'était arrivé plus vite que prévu ; elle n'avait pas prévu ça, mairin. elle n'en avait pas vraiment discuté avec malo, ce n'était pas sensé arriver. ils avaient toujours pris leurs précautions, mais elle avait commencé à se sentir bizarre, les nausées matinales, la légère prise de poids. elle était allée s'acheter un test de grossesse en revenant du boulot, et le sourire de la pharmacienne lui avait laissé présager que beaucoup l'apprendraient avant même qu'elle n'en soit certaine. la pharmacienne avait toujours apprécié les ragots, ça n'allait pas changer. et les quelques minutes à attendre lui avaient semblé durer des heures. et la ligne s'était affichée, il lui avait fallu quelques minutes avant qu'elle ne prenne conscience de tout ce que ça impliquait. et les larmes aux yeux, elle était sortie de la salle de bain, le test dans sa main, le regard cherchant à accrocher celui de son petit-ami. « je suis enceinte » qu'elle avait murmuré à demi-mot. 07. elle carbure au thé, mairin. elle en boit un tous les matins depuis l'adolescence, et elle s'en prépare au moins trois sur la même journée, rien qu'au boulot. avant d'enchaîner sur un thé vert avant d'aller dormir, elle dit que ça la calme et qu'elle passe des meilleures nuits. la brune ignore totalement si ça peut réellement impacter sur la qualité de son sommeil mais c'est une impression qu'elle a toujours eue, et elle aime y croire. dans sa cuisine, mairin a dédié une partie d'armoire rien qu'aux sachets de thés qu'elle a, en grand nombre : pour elle, mais aussi pour les invités qu'elle reçoit, s'ils préfèrent un thé au café servi habituellement. 08. tous les matins, mairin va se promener une petite demi-heure sur la plage, les pieds dans l’eau avant de commencer sa journée de travail. une promenade qu’elle faisait tous les weekend avec son père, un moment précieux entre père et fille. une habitude qu’elle avait abandonnée après le départ de son père, et elle avait recommencé à aller se promener en découvrant sa grossesse, comme un besoin d’aller se promener les pieds dans l’eau. un moment qu’elle s’accorde seule, et elle rêve, la petite brune, d’emmener sa fille sur la plage à chaque fois qu’elle en aura l’occasion. des moments privilégiés qu’elle ne voudrait perdre sous aucun prétexte, alors que sa princesse n’a pas encore pointé le bout de son nez. 09. loin d'être accro au smartphone et aux réseaux sociaux - pour le peu d'internet que l'île capte -, la jeune femme préfère la vie réelle, les souvenirs qu'elle se crée, sans artifices. mairin, elle a du mal à comprendre quand elle voit tous les touristes plus omnibulés par le fait de prendre la plus belle des photos pour instagram qu'autre chose. ils ne profitent pas de la beauté de l'île, ni même du calme et du dépaysement, ils préfèrent les filtres et les hashtags, et ça la désolée, la jolie brune. daigh island est comme un trésor préservé, caché, comme bloqué dans un autre temps, et c'est une place qu'elle n'échangerait pour rien au monde. 10. elle a tant de fois imaginé, la belle brune, que son père reviendrait. l'enfant qui attendait derrière la fenêtre de sa chambre, de voir la voiture rentrer dans l'allée comme il le faisait chaque soir. et ça marque, ça casse quelque chose. elle était trop jeune, mairin, pour que sa soeur parte et perdre son père, en si peu de temps. et peut-être bien que ça a cassé quelque chose chez elle, peut-être que c'est pour ça qu'elle connaît beaucoup de monde mais qu'elle en considère très peu - trop peu ? - comme des amis. elle n'a pas beaucoup d'amis, elle a jamais ressenti le besoin d'être entourée tant que sa famille était là. mairin, elle a tout ce que les autres désireraient : une famille, un petit-ami, une petite fille à naître, une meilleure amie. elle a eu une vie sans grand bouleversement - autre que le divorce, qui leur a tous fait trop de mal, l'abandon d'un père qu'elle croise de temps en temps en rue, sans même savoir s'il la reconnaît. et il se promène, fièrement avec sa femme et d'autres enfants, adultes qu'il aura élevés, pas comme eux. elle se dit qu'ils ont eu la chance que le ciel ne leur a pas laissée, qu'ils ont eu un père - sûrement aimant, quelque chose qu'elle n'a connu que quelques années, trop peu à son goût. et si l'envie de reprendre contact avec lui a pointé le bout de son nez - depuis qu'elle a appris sa grossesse, elle en ignore même la raison -, elle n'ose pas franchir le pas. comme une trahison envers les autres, envers sio. elle n'en est pas capable, mairin, d'aller trouver son père et d'enfin lui poser la question qui a brûlé ses lèvres pendant tant d'années : « pourquoi ? »

malo king

feat lucky blue smith

naissance tu as vu le jour ici-même, sur l'île. tu ne l'as jamais quittée, tu n'as vu que ça, depuis vingt-trois ans déjà. et ça ne risque pas de s'arrêter, puisque tu fêteras une nouvelle année d'ici le douze octobre prochain. les années passent et se ressemblent, un peu trop sans doute.

origines, nationalités pur produit irlandais quand on te le demande. peut-être pas si pur que ça, écosse au fond des veines de par grand-maman. une écosse jamais visitée, dans laquelle tu n'as jamais mis les pieds.

statut, orientation en couple. depuis quelque temps déjà. sept ans. c'est énorme, sept ans de relation. mairin, c'est ta première fois, ta première petite amie, ta première tout. la première et la seule. et avec mairin, c'est votre premier enfant que vous allez accueillir. mais t'es pas prêt pour ça. parce que mairin, tu ressens une profonde affection pour elle. sauf que ça, ça c'est pas de l'amour, parce que t'es jamais tombé amoureux, en réalité. et ça, ça s'annonce compliqué à gérer. hétéro. c'est ce que t'as tendance à répondre, après tout. mais est-ce que tu l'es vraiment ? t'en sais strictement rien, pour être honnête. c'est un peu le bordel dans ta tête en ce moment, c'est un peu hésitant, ça le sera sans doute moins quand tu le rencontrera, lui. sans doute un peu plus limpide dans ton esprit.

situation financière €€€, t'as pas eu la chance de naître avec une cuillère en argent dans la bouche. ta famille, ça a jamais été ça, et toi, depuis que t'es en âge, tu te démerdes pour gagner un peu d'argent. tu veux pas de pitié, pas d'aide.

occupation t'as pas continué tes études. tu t'es arrêté après le secondaire, pas les moyens d'aller rejoindre le continent pour continuer. alors tu t'es démerdé pour trouver un job sur l'île. t'as fait pas mal de truc et depuis quelque temps, t'es simplement barista au hot shoot coffee. le salaire et les horaires ne sont pas ouf, mais y'a franchement pire.

situation familiale l'enfant du milieu, le seul garçon, deux frangines que t'aimes plus que tout. la famille, c'est essentiel pour toi. tout ce qu'il y a de plus important dans ta maigre vie. tu ne rates jamais un repas de famille, ne manques jamais à l'appel pour faire des conneries avec tes sœurs. la maladie de ton père a été un choc à surmonter, mais maintenant que ça va mieux, alors tu retrouves le sourire. et puis tu dois bien l'avouer, écouter ta grand-mère jurer en écossais, c'est aussi ce que tu préfères faire.

à daigh island depuis toujours, avec cette envie furieuse de t'échapper, de t'envoler loin, loin d'ici. et pourtant pas le courage de le faire. ou peut-être pas l'envie, finalement. t'en sais rien, daigh island, c'est tout ce que t'as toujours connu et l'inconnu, c'est effrayant quand on y pense.

doux ; calme ; lunatique ; rêveur ; déterminé ; souriant ; serviable ; tendre ; désireux de partir ; perdu ; hésitant ; rancunier ; songeur ; artiste.

aftermath (margaux)
19 ans
alsace
bazzart
pré-lien de {@=61}mabel king{/@}

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EACHTRÚIL

choose it

01. seul garçon d'une fratrie de trois. t'as souvent jonglé entre les poupées de tes sœurs et les brosses à cheveux : pas le meilleur univers à tes yeux. et pourtant, tes frangines, tu les aimes plus que tout. et être le seul mec, tu t'en fiches pas mal aujourd'hui. t'es l'enfant du milieu aussi, coincé entre une aînée et une cadette. et pourtant, tu ne penses pas pouvoir rêver d'une meilleure fratrie, d'une meilleure famille. tu ne changerais rien, même si on te proposait de recommencer. 02. tu te souviens de ces après-midi après l'école, du soleil tapant ta peau pâle et de ta mère râlant pour réussir à te mettre un peu de crème. t'étais pas un méchant gamin, un peu agité, à l'étroit sur ce bout de terre, à essayer d'attirer l'attention de la voisine en embêtant les moutons dans le près derrière sa maison. ta plus belle réussite à été d'en chevaucher un sur plusieurs mètres, avant de tomber finalement dans une flaque de boue. 03. tu connais les moindres ruelles de daigh island sur le bout des doigts. chaque grain de sable, chaque brin d'herbe. tu commences même à tourner en rond, frappant de temps à autre dans l'éternel même caillou. et tu commences à te lasser, à observer l'océan et à vouloir savoir ce qui se cache au-delà de ta petite île. 04. t'as pas eu l'occasion de continuer tes études, d'aller sur le continent pour fréquenter les bancs de l'université. tes parents n'ont pas assez de revenus et tu savais depuis longtemps qu'espérer serait inutile. alors t'es resté, t'as commencé à bosser jeune, mais t'en oublies pas ta toute première passion : l'art. t'as réussi à négocier un appareil photo pour ton dernier anniversaire, le dernier modèle, et c'est la prunelle de tes yeux. même si, une nouvelle fois, tu commences à tourner en rond, à avoir photographié chaque parcelle de l'île. en plus de ça, tu dessines, tu peins parfois. en parfait autodidacte depuis quelques années déjà. et tu pourrais sans doute te constituer un dossier pour aller étudier sur le continent, mais tu n'es pas assez égoïste pour ça. tu aimerais parfois l'être. 05. t'as fais toute ta scolarité avec les mêmes personnes, les mêmes têtes. faut dire que sur l'île, tout le monde connaît tout le monde, alors il vaut mieux s'entendre de suite avec ses camarades de classe. t'as pas passé tes années de secondaire à essayer de coucher avec julie, la plus jolie fille de la classe. pour être honnête, t'as pas vraiment passé ton adolescence à courir après les filles. plus du genre à grimper dans un arbre avec un carnet de dessin et quelques crayons pour pouvoir passer quelques heures peinard, à imaginer à quoi peuvent bien ressembler les plaines du connemara. 06. sept ans, c'est long. parfois, tu te demandes encore comment un gamin de seize ans comme toi à pu taper dans l’œil de mairin, surtout à l'époque. vous avez quasiment deux années de différence, mais ça n'a jamais compté. tu ne pensais pas que c'était voué à durer, votre histoire. et pourtant, pourtant vous êtes toujours ensembles, vous avez emménagés y'a une petite année déjà dans un appartement. tu ne voyais pas si loin à l'époque, et pourtant ça te déplaît pas comme vie. 07. bientôt, vous ne serez plus seuls avec mairin. t'as pas franchement su comment réagir quand elle t'a annoncée être enceinte. c'est vraiment un truc auquel toi, tu pensais pas. pas maintenant, peut-être même pas dans cinq ans. t'es toujours pas prêt, toujours en train d'essayer de te faire à l'idée que bientôt, tu seras papa. le ventre s'arrondissant de ta petite-amie rend la chose de plus en plus réelle, mais ça ne t'aide pas à être moins anxieux de tout ce que ça va impliquer. 08. tu as toujours eu envie de partir, de quitter l'île. enfant déjà, tu mettais les pièces offertes en échanges de quelques services de côté pour pouvoir concrétiser ton départ. une boite en ferraille, usée, cachée sous ton lit. mabel t'aide à la remplir aujourd'hui, puisque tu continues de le faire de temps à autre, pour un repas de famille ou un autre. tu rejoins ta frangine ou lui confie quelques billets. un jour, sans doute, vous partirez. mais, quand ? tout te retient ici. ta famille, ton couple, votre petite à naître. et partir maintenant, ce serait égoïste. bien trop. pourtant, tu en as vraiment envie, parfois. 09. tu ne sais pas depuis combien de temps cet échange existe. un jour, t'as décidé de jeter une bouteille à la mer. cliché, n'est-ce pas ? une simple bouteille en verre, quelques mots sur une feuille de papier. puis un jour, venant de tu ne sais trop ou, t'as eu une réponse, des mots posés sur le papier. le début d'un échange qui dure depuis quelques mois déjà. et plus le temps passe, plus tu apprécies d'échanger avec cet inconnu. tu ne sais rien de lui. ou peut-être d'elle. tu ne sais rien d'un quelconque visage, d'un prénom. mais tu t'attaches à ces échanges, vos confessions, vos anecdotes. et répondre à ces lettres, c'est devenu presque obligatoire pour toi. 10. t'es totalement perdu, en ce moment. vraiment paumé. mairin, c'est ta première petite amie. et tu l'aimes. tu penses l'aimer. en réalité, tu tiens à elle, énormément, plus que quiconque. mais l'amour, t'as jamais connu ça. tu penses être amoureux, mais t'es jamais tombé amoureux. t'as pas d'autre comparatif, c'est tout. et tu te sens de plus en plus troublé par ces échanges, par cet inconnu avec qui tu échanges. tu n'sais plus quoi penser de ta vie, en ce moment.

mabel king

feat amelia zadro.

naissance 23 mai. dans sa vingt-et-unième année.
origines, nationalités un peu écossaise (sa grand-mère) le reste est purement irlandais.
statut, orientation célibataire (attirée par luther), hétérosexuelle.
situation financière €€€. la famille king n'a jamais roulé sur l'or.
occupation diplôme du secondaire obtenu honorablement. a ensuite enchaîné les petits boulots. aujourd'hui elle travaille au vidéo club.
situation familiale papa william atteint du cancer du pancréas (en voie de guérison), maman qui s'acharne dans un boulot de caissière, une grande-sœur qui s'est envolée sur le continent et un grand-frère qui est à deux doigts de partir.
à daigh island depuis toujours.

têtue - loyale - provocatrice - fière- honnête voire crue/peu délicate - protectrice - épicurienne - patiente sur le long terme - secrète - colérique, elle a le sang chaud - habile - autonome - aimante - ferme - peu bavarde - susceptible - malchanceuse - curieuse - maligne.

#proud

#dreamer

#fighter

EACHTRÚIL

choose it

01. enfance mabel n'a manqué d'aucun amour dans son enfance. elle a pu faire les quatre cent coups avec sa sœur et son frère assez vite. aidée par sa fratrie cela n'a pas été un problème d'affirmer son identité et de faire naître le caractère taciturne qu'elle a aujourd'hui. le maître-mot avait été l'honnêteté dès son enfance : aucun sujet n'était tabou et aucun secret ne devait briser la cohésion. la place de benjamine l'a tout de même fait souffrir, en ce qu'elle n'était pas toujours intégrée à tout ce que les plus grands faisaient sous ses yeux. elle a dû mûrir vite la gamine.
02. adolescence : elle n'eut pas une crise d'adolescence aussi violente que ses parents le redoutaient. elle n'a jamais pu se résoudre à leur hurler dessus avant de fuguer. au contraire, elle est devenue très secrète ; mais sur l'île il n'y a que quelques occupations que peuvent faire les adolescents. ainsi s'est-elle retrouvée à scruter l'océan, cigarettes au bout des lèvres, bière chaude dans le coin. soirées seules ou accompagnées. mais mabel, au secondaire, elle était un peu redoutée. c'était celle à qui il ne fallait pas se frotter, à vrai dire. sa langue n'hésitait pas à fourcher pour vociférer des insultes dans son accent irlandais-écossais à deux balles. elle n'a jamais aimé l'injustice, mabel, ce qui la poussait à défendre la plupart des élèves.
03. amour : jamais simple de parler d'amour lorsque c'est difficile de formuler ses sentiments. elle aime à la folie, mais pas n'importe qui. elle est sortie avec quelques garçons, surtout sur des coups de tête. mais elle n'en a jamais été satisfaite, préférant à la rigueur coucher ailleurs que de devoir supporter cette prison dorée. alors oui, elle aime, mais elle ne sait pas ce qu'elle veut la petite. l'âme sœur se trouve-t-elle sur l'île ? elle n'est pas sûre, car au fond personne ne saura mieux comprendre qui elle est que quelqu'un d'ici. un garçon du continent ne saisira pas toutes les facettes de sa personnalité, ses références, sa façon d'agir. mais elle entretient d'espoir de trouver la bonne personne, l'amour au grand a.
05. amitiés : mabel est un peu solitaire dans l'âme. sa propre compagnie lui suffit la plupart du temps. ses amis vraiment proches se comptent sur les doigts d'une main et elle en prend soin comme la prunelle de ses yeux. malgré les apparences d'une jeune demoiselle sûre d'elle, elle s'inquiète pour un rien pour ses amis. au moindre problème elle se remet en question et tente de les aider même si cela risque d'empiéter sur sa vie. elle leur voue une loyauté et un dévouement sans faille. elle s'ouvre difficilement, la belle. pourquoi ses amis auraient à souffrir de ses propres tourments ?
06. ennemis : mabel est une personne terriblement rancunière. en plus de prendre la moindre parole déplacée personnellement, elle gardera tout en un coin de tête pour mieux attaquer et se venger. les vengeances ne sont pas sa préoccupation mais elle saura se défendre en cas de prochaine attaque. de même, si ses amis se font critiquer ou juger et que son oreille traîne : gare à vous. elle n'hésitera pas à en venir à des paroles abjectes pour vous remettre à votre place. dire pardon ? vous en demandez beaucoup. mabel est têtue, et ce n'est jamais de sa faute. ajoutez à cela sa fierté, ainsi si elle vient s'excuser auprès de vous c'est un vrai effort de sa part.
07. argent : cela aurait pu être un vrai problème dans sa vie. ces billets futiles qui circulent de partout. mais elle a décidé de voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. mabel est consciente du peu de moyens dont elle dispose et a ainsi commencé à travailler très tôt en guise d'argent de poche et pour aider la famille. elle a réussi le secondaire sans grandes difficultés mais ne s'est pas vue enchaîner immédiatement par des études supérieures et préféra rapidement mettre à l'abris ses parents qui ne comptaient presque plus que sur elle. aujourd'hui, elle travaille au vidéo-club de l'île et met de l'argent de côté. elle n'est pas très matérialiste de toute façon, son bonheur ne se trouve pas dans le matériel.
08. loisirs : mabel est célèbre pour son vélo. elle fait le tour de l'île pour s'aider à réfléchir, cela la calme intensément. elle s'évade par la lecture également - ses rares dépenses "matérielles". elle s'arrange de toute manière pour s'amuser à moindre coup : les soirées à la plage sont le meilleur moyen de décompresser et de dresser des liens sociaux.
09. rêves : mabel ne veut pas mourir ici. elle refuse de se plier aux pâles ambitions de certaines personnes qui se complaisent dans un cocon comme celui-ci. elle veut parcourir le monde, à commencer par habiter en irlande ou en écosse pour découvrir le monde. elle veut voir de nouvelles têtes, apprendre de nouvelles choses. faire le tour d'autre chose que de l'île, en fait. elle ne renie pas ses origines, elle en est fière se son îlot, mais elle estime qu'elle aura manqué sa vie si elle ne vit pas ailleurs. pour le rêve professionnel, elle n'en sait cependant rien. des études de droit ? entrer dans la police ? être facteur ? elle aiguisera ses affinités avec le temps. elle n'a qu'une vingtaine d'années, rien n'est encore scellé.
10. son vélo : quelle vieillerie. hérité de la grande sœur, puis du grand frère, sa bécane sans moteur a bien vu du pays. il est bleu mais la peinture laisse à désirer. elle est devenue professionnelle en rafistolage de vélo pour s'éviter les frais d'un professionnel. vidéos youtube au cybercafé, autodidacte, elle a tout fignolé toute seule. elle ne se voit pas racheter un vélo, à ses yeux une dépense inutile. puis la valeur sentimentale qui accompagne ce vélo qui grince - nouveauté d'ailleurs, la semaine dernière il ne grinçait pas - n'a pas de prix.

les rps en cours :
www nell dempsey
www luther king
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les rps terminés :
www prénom nom
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mabel king

feat amelia zadro

naissance jour de pluie fine fin mai (le 23), deux décennies en arrière. la belle est une pure insulaire, qui se place même sous le signe des gémeaux. jumeaux sensibles, comme elle, qui rentrera bientôt dans sa vingt-et-unième année.

origines, nationalités l'irlande n'est pas son seul sang, qu'elle partage avec un peu d'écosse du côté d'une unique grand-mère. elle se considère comme un produit mixte et honore cette aïeule en roulant exagérément les r, à la scottish, plus pour le style que pour la mémoire. elle a cependant bien la nationalité irlandaise, que cela lui plaise ou non, et le double accent qui l'accompagne.

statut, orientation elle a eu des relations, cela serait mentir de dire le contraire, mais jamais de longue durée. quelque chose clochait systématiquement, ça n'allait pas. célibataire depuis un long moment, elle se complaît dans de petits flirts volatiles avec la gente masculine plutôt que de s'imaginer dans un engagement vertigineux de couple. mabel ne veut pas perdre de temps avec quelqu'un qui ne lui correspond pas.

situation financière €€€, la famille king n'a jamais roulé sur l'or et ça toute l'île le sait. mabel a été habituée à faire attention à ses dépenses et surtout à savoir attendre avant d'obtenir ce qu'elle voulait. la patience est, selon elle, la clef de tout.

occupation examen du secondaire en poche, elle a préféré ne pas se lancer dans des études supérieures de suite. elle a préféré jongler entre les petits boulots assez vite pour mettre papa et maman à l'abris, en tant que benjamine c'est ce qu'elle estime être la moindre des choses. actuellement, mabel travaille au vidéo-club depuis quelques semaines. elle ignore si elle y restera longtemps.

situation familiale les king ont un grand esprit familial. même les récentes nouvelles ne brisent pas leur famille : le père king, william, est atteint du cancer du pancréas. s'il est sur voie de guérison depuis un an, les traitements à domicile sont difficiles à payer pour la modeste famille mais ils s'en sortent tous bien. la mère de william vit chez eux également, avec son thé brûlant et ses insultes à la scottish lorsque la télévision ne capte plus le signal. maman est toujours calme et aimante. mabel a également une grande-sœur partie sur le continent pour étudier et un grand-frère qui n'attend que de quitter l'île pour embrasser ses rêves.

à daigh island depuis toujours. elle n'a connu que la mer autour d'elle et tous les visages lui sont familiers. mabel ne compte pas terminer sa vie sur l'île, elle aspire à voir autre chose que ces 80m de terre sous ses pieds, qu'elle connaît par cœur.

têtue - loyale - provocatrice - fière- honnête voire crue/peu délicate - protectrice - épicurienne - patiente sur le long terme - secrète - colérique, elle a le sang chaud - habile - autonome - aimante - ferme - peu bavarde - susceptible - malchanceuse - curieuse - maligne.

spf (carole)
19 ans
lyon/france
clic au hasard sur bazzart. no ragrets.
pré-lien de @luther

#proud

#dreamer

#fighter

EACHTRÚIL

choose it

01. enfance : mabel n'a manqué d'aucun amour dans son enfance. elle a pu faire les quatre cent coups avec sa sœur et son frère assez vite. aidée par sa fratrie cela n'a pas été un problème d'affirmer son identité et de faire naître le caractère taciturne qu'elle a aujourd'hui. le maître-mot avait été l'honnêteté dès son enfance : aucun sujet n'était tabou et aucun secret ne devait briser la cohésion. la place de benjamine l'a tout de même fait souffrir, en ce qu'elle n'était pas toujours intégrée à tout ce que les plus grands faisaient sous ses yeux. elle a dû mûrir vite la gamine. 02. adolescence : elle n'eut pas une crise d'adolescence aussi violente que ses parents le redoutaient. elle n'a jamais pu se résoudre à leur hurler dessus avant de fuguer. au contraire, elle est devenue très secrète ; mais sur l'île il n'y a que quelques occupations que peuvent faire les adolescents. ainsi s'est-elle retrouvée à scruter l'océan, cigarettes au bout des lèvres, bière chaude dans le coin. soirées seules ou accompagnées. mais mabel, au secondaire, elle était un peu redoutée. c'était celle à qui il ne fallait pas se frotter, à vrai dire. sa langue n'hésitait pas à fourcher pour vociférer des insultes dans son accent irlandais-écossais à deux balles. elle n'a jamais aimé l'injustice, mabel, ce qui la poussait à défendre la plupart des élèves. 03. amour : jamais simple de parler d'amour lorsque c'est difficile de formuler ses sentiments. elle aime à la folie, mais pas n'importe qui. elle est sortie avec quelques garçons, surtout sur des coups de tête. mais elle n'en a jamais été satisfaite, préférant à la rigueur coucher ailleurs que de devoir supporter cette prison dorée. alors oui, elle aime, mais elle ne sait pas ce qu'elle veut la petite. l'âme sœur se trouve-t-elle sur l'île ? elle n'est pas sûre, car au fond personne ne saura mieux comprendre qui elle est que quelqu'un d'ici. un garçon du continent ne saisira pas toutes les facettes de sa personnalité, ses références, sa façon d'agir. mais elle entretient d'espoir de trouver la bonne personne, l'amour au grand a. 04. amitiés : mabel est un peu solitaire dans l'âme. sa propre compagnie lui suffit la plupart du temps. ses amis vraiment proches se comptent sur les doigts d'une main et elle en prend soin comme la prunelle de ses yeux. malgré les apparences d'une jeun demoiselle sûre d'elle, elle s'inquiète pour un rien pour ses amis. au moindre problème elle se remet en question et tente de les aider même si cela risque d'empiéter sur sa vie. elle leur voue une loyauté et un dévouement sans faille. elle s'ouvre difficilement, la belle. pourquoi ses amis auraient à souffrir de ses propres tourments ? 05. ennemis : mabel est une personne terriblement rancunière. en plus de prendre la moindre parole déplacée personnellement, elle gardera tout en un coin de tête pour mieux attaquer et se venger. les vengeances ne sont pas sa préoccupation mais elle saura se défendre en cas de prochaine attaque. de même, si ses amis se font critiquer ou juger et que son oreille traîne : gare à vous. elle n'hésitera pas à en venir à des paroles abjectes pour vous remettre à votre place. dire pardon ? vous en demandez beaucoup. mabel est têtue, et ce n'est jamais de sa faute. ajoutez à cela sa fierté, ainsi si elle vient s'excuser auprès de vous c'est un vrai effort de sa part. 07. argent : cela aurait pu être un vrai problème dans sa vie. ces billets futiles qui circulent de partout. mais elle a décidé de voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. mabel est consciente du peu de moyens dont elle dispose et a ainsi commencé à travailler très tôt en guise d'argent de poche et pour aider la famille. elle a réussi le secondaire sans grandes difficultés mais ne s'est pas vue enchaîner immédiatement par des études supérieures et préféra rapidement mettre à l'abris ses parents qui ne comptaient presque plus que sur elle. aujourd'hui, elle travaille au vidéo-club de l'île et met de l'argent de côté. elle n'est pas très matérialiste de toute façon, son bonheur ne se trouve pas dans le matériel. 08. loisirs : mabel est célèbre pour son vélo. elle fait le tour de l'île pour s'aider à réfléchir, cela la calme intensément. elle s'évade par la lecture également - ses rares dépenses "matérielles". elle s'arrange de toute manière pour s'amuser à moindre coup : les soirées à la plage sont le meilleur moyen de décompresser et de dresser des liens sociaux. 09. rêve : mabel ne veut pas mourir ici. elle refuse de se plier aux pâles ambitions de certaines personnes qui se complaisent dans un cocon comme celui-ci. elle veut parcourir le monde, à commencer par habiter en irlande ou en écosse pour découvrir le monde. elle veut voir de nouvelles têtes, apprendre de nouvelles choses. faire le tour d'autre chose que de l'île, en fait. elle ne renie pas ses origines, elle en est fière se son îlot, mais elle estime qu'elle aura manqué sa vie si elle ne vit pas ailleurs. pour le rêve professionnel, elle n'en sait cependant rien. des études de droit ? entrer dans la police ? être facteur ? elle aiguisera ses affinités avec le temps. elle n'a qu'une vingtaine d'années, rien n'est encore scellé. 10. son vélo : quelle vieillerie. hérité de la grande sœur, puis du grand frère, sa bécane sans moteur a bien vu du pays. il est bleu mais la peinture laisse à désirer. elle est devenue professionnelle en rafistolage de vélo pour s'éviter les frais d'un professionnel. vidéos youtube au cybercafé, autodidacte, elle a tout fignolé toute seule. elle ne se voit pas racheter un vélo, à ses yeux une dépense inutile. puis la valeur sentimentale qui accompagne ce vélo qui grince - nouveauté d'ailleurs, la semaine dernière il ne grinçait pas - n'a pas de prix. 11. lui : quelques mois durant qu'elle le voit, qu'elle lui parle. un type vraiment détestable, le genre de garçon qu'elle avait remballé sans ménagement au secondaire, et qui n'était attiré par elle justement car elle l'avait repoussé. comme il est sur son chemin, elle le charrie, lui envoie des remarques détestables ; elle cherche à le faire réagir en amusant la galerie. luther, luther, luther. pourquoi s'enquit-elle s'il est dans les parages ? pourquoi faire attention à tes cheveux quand tu sais que tu le verras ? et ton parfum ? et tes bijoux ? des joutes verbales fusent sans cesse et pourtant pas la moindre force de passer au delà de ces gamineries,même si l'envie y est.

Grace Wilson

feat Sophie Turner

naissance C'était il y a vingt-trois ans déjà que tu as pointé le bout de ton nez à Dublin un trois février. Ta mère a tenu à respecter une tradition familiale qui était d'accoucher à la maison, c'est donc là que tu es née tout comme ta soeur aînée.

origines, nationalités Irlandaise et fière de l'être. Ta mère est originaire de Daigh Island alors que ton père lui a des origines anglaises malgré le fait que sa famille habite à Dublin depuis plusieurs générations. L'Irlande, ce pays dans lequel les Wilson ont fait fortune et où ils sont si bien installés.

statut, orientation S'il y a bien une chose dont tu ne doutes pas dans ta vie, c'est que tu aimes les hommes et seulement les hommes. C'est une évidence pour toi et c'est certainement le cas depuis toujours. Il y a trois ans tu étais fiancée, tu n'en gardes aucun souvenir à part cette bague que l'on t'a rendu quand tu es sortie de l'hôpital. Une bague et un fiancé que ta mère appelait alors une erreur, paroles que tu n'as jamais remises en cause. Aujourd'hui, les prétendants ne manquent pas mais malgré les efforts de tes parents qui te présentent tous les bons partis du pays, tu n'arrives pas à tomber amoureuse. Alors tu t'amuses, tu fais tourner les têtes sans te rendre compte que ce qui t'empêcher d'avancer est ce que tu ne te souviens pas d'avoir perdu.

situation financière €€€, les Wilson sont dans le commerce de la bière depuis des générations. Ton père a repris l'entreprise familiale comme le fera certainement ta soeur. Tu n'aurais pas réellement besoin de travailler mais tourner en rond toute la journée ne te semble pas une très belle alternative.

occupation C'est le droit que tu étudies. Apparemment c'est ce que tu as toujours rêvé de faire, du moins c'est ce que tes parents t'assurent. Cela fait trois ans que tu étudies le droit sans grand conviction. Tu dois devenir avocate mais tu n'arrives pas à t'intéresser à toutes ces lignes qui s'entremêlent sous tes yeux. Mais l'année est terminée, tu comptes profiter de ces quelques mois sur l'île pour trouver des réponses, pour essayer de te trouver car même si tu es incapable de le prouver, tu sens que la dernière fois que tu étais heureuse, que tu avais un but, c'était ici.

situation familiale Chez les Wilson, voilà comment cela se présente. Il y a des parents, unis dans le bonheur comme dans l'adversité. Ensuite il y a ta soeur aînée qui est ton rocher, la seule personne en qui tu aies réellement confiance. Ton père a perdu ses parents jeunes, tu ne les as jamais connus mais tu as connu ceux de ta mère. Aujourd'hui il ne te reste que ta grand-mère avec qui tu n'échanges plus que quelques mots par an depuis ton accident. Mais cela va changer car tu viens de débarquer chez elle.

à daigh island depuis Quelques jours seulement. Tu viens de poser tes valises chez ta grand-mère, dans cette maison dont tu te souviens vaguement mais que tu as pourtant l'impression de connaître bien mieux que cela. Tu es venue y passer quelques semaines en été en grandissant. Et puis tu sais que tu as vécu quatre années sur cette île que tu détestais pourtant plus que tout et apparemment pour un garçon. Tu ne t'en souviens plus et tu ne peux t'empêcher de te demander de plus en plus si c'était vraiment toi.

Têtue, déterminée, loyale, jalouse, impulsive, fière, hautaine, sarcastique, rêveuse, bordélique, téméraire, maligne, effrontée, rancunière, optimiste, à l'écoute, passionnée, mystérieuse, orgueilleuse, ambitieuse, perdue.

spf (emma)
24 ans
france
bazzart
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EACHTRACH

choose it

01. Wilson est un nom de famille qui ne passe pas inaperçu à Dublin. A la tête d'un empire de la bière, responsable des emplois de dizaines de milliers de personnes dans le pays, c'est un nom que tout le monde connaît. Certains en pensent du bien, d'autre du mal, toi tu essaies de le garder pour toi quand tu sors avec des amis. Mais ce n'est pas toujours aussi simple que cela car même si tes parents n'ont jamais voulu être médiatisés, tu es apparue quelques fois dans des journaux. Une petite notoriété qui t'amusait quand tu étais pré-adolescente et dans laquelle tu aimais baigner ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. 02. Ton père étant anglais, il y a des traditions qui ne meurent pas. Tu as donc appris dès ton plus jeune âge les savoir-êtres de l'aristocratie anglaise. Tu as également appris les traditions irlandaises de ta mère mais par dessus tout, tu as appris à bien te tenir en société et très jeune tu as pu assister à toutes les soirées de la haute société dublinoise. Un monde dans lequel tu sais briller mais dans lequel tu n'oses pas dire à tes parents que tu ne t'es jamais réellement sentie à ta place. 03. Malgré l'emploi du temps très chargé de tes parents, ils ont toujours pris du temps pour ta soeur et toi. Contrairement à beaucoup d'autres progénitures, vos parents ont toujours tout fait pour être là aux moments importants de vos vies. Bien sûr, ce n'était pas toujours possible mais les dîners en famille étaient réguliers et vous formiez une famille unie. Tu as la chance d'avoir une grande soeur, de plusieurs années ton aînée avec qui tu as toujours été proche et en qui tu as une entière confiance, même aujourd'hui où tu ne sais plus qui croire. 04. Il y a trois ans tu as été victime d'un accident de voiture. Un grave accident de voiture. Tu te souviens qu'en te réveillant et pendant des semaines, les médecins t'ont appelé leur petit miracle. Tu ne leur as jamais dit que des fois, tu aurais préféré ne jamais te réveiller. Parce qu'une fois tes yeux ouverts, tu as compris que quelque chose clochait. Il y avait tes parents bien sûr, ta soeur aussi et puis ce jeune homme que tu aurais dû connaître apparemment mais dont tu n'avais aucun souvenir. Et puis le diagnostic est tombé, quatre années s'étaient écoulées entre ton dernier souvenir et aujourd'hui, quatre années qui étaient pour toi un trou noir. 05. L'homme à tes côtés à l'hôpital s'appelait Darren. Quand il te dit que vous étiez fiancés, tu explosais de rire. Toi ? Fiancée si jeune ? C'était fort peu probable. Rien que l'idée de te poser, de te caser te donnait envier de vomir. Tu ne manquais pas de remarquer que tu venais de lui faire du mal mais tu ne le connaissais pas vraiment. Les médecins ont d'abord pensé que tu finirais par retrouver tes souvenirs mais cela ne fut pas le cas et aujourd'hui encore tu ne te souviens de rien. Pourquoi t'étais-tu installée sur cette île où tu n'avais jamais aimé passer quelques semaines de vacances ? Comment t'étais-tu retrouvée fiancée à ce jeune homme ? Des questions que tu as gardé pour toi et auxquelles tu espères un jour pouvoir répondre. 06. En sortant de l'hôpital, c'est chez tes parents que tu t'es installée. Ils n'ont pas tardé à t'inscrire à l'université où tu n'avais apparemment jamais mis les pieds. Tu commençais donc doucement tes études, perdue dans un monde qui avait bien trop évolué en quatre ans pour que tu t'y sentes à l'aise. Mais tu n'avais d'autres choix que d'avancer et ta famille était là pour toi, c'était le principal. Darren finit par quitter ta vie complètement, te laissant reprendre le cours de ton existence là où tu l'avais laissée quatre ans plus tôt. 07. Tes parents ont insisté en te disant que c'était dans le droit que tu avais toujours voulu te lancer. C'est donc des études de droit que tu as commencé sans grande conviction. Tu n'as pas remarqué de suite les petits dessins qui apparaissaient dans le coin de tes cahiers ou sur les pages blanches des examens que tu n'arrivais jamais à terminer. Tu ne te souvenais pas avoir appris à dessiner un jour et pourtant, c'était la première chose qui te venait naturellement. Tu te mis donc à dessiner tout et n'importe quoi dans des carnets que tu gardais précisément. Tu parcourais Dublin pour en capturer de belles planches, aimant ces moments de solitude par dessus tout. Après plusieurs mois d'acharnement, tu réussis à convaincre tes parents de te payer des cours de dessin où tu appris à peindre. Tu ne leur diras jamais mais c'est le seul moment où tu te sens en paix avec toi-même. 08. Entourée, tu n'as jamais manqué de l'être. Ton statut social, l'argent de tes parents ont toujours attiré vers toi de nombreuses personnes. Tu peux compter sur les doigts de la main les gens en qui tu as une entière confiance. Ils ne sont pas nombreux mais tu as du mal à faire confiance. Au fil des années, tu t'es construit une armure, hautaine envers la plupart des gens, fière et orgueilleuse, tu sais au fond que ce n'est pas ce que tu es vraiment mais plutôt ce que l'on attend de toi. C'est plus facile d'être celle que tout le monde attend que tu sois. 09. Sportive, tu ne l'es pas vraiment. La seule chose que tu aimes faire c'est courir. Tu cours plusieurs fois par semaine pour te vider la tête. C'est une activité que tu partages avec ta soeur mais ces derniers temps, cette dernière n'a pas semblé très réceptive à tes invitations, elle s'est faite inaccessible comme si quelque chose n'allait pas et qu'elle refusait de t'en parler. Cela t'intrigue mais l'anxiété qui t'habite à l'idée de revenir sur l'île t'a empêché d'y prêter plus d'attention que cela. 10. Cela fait trois ans que tu n'as pas mis le spieds à Daigh Island. Pour toi, tu as l'impression que c'était il y a bien plus longtemps. Les cours se sont terminés et au lieu de prendre l'avion qui devait t'amener passer l'été sur un campus américain, c'est à Daigh Island que tu es venue poser tes valises. Parce que tu as besoin de savoir ce qui s'est passé ici, tu veux savoir ce qui a occupé quatre années de ta vie. Tu n'es pas heureuse à Dublin, tu ne le seras pas aux Etats-Unis et tu n'as jamais vu un aussi large sourire sur ton visage que celui que tu as sur les quelques clichés envoyés par ta grand-mère. Alors peut-être que c'est une erreur, peut-être que c'est idiot mais tu dois y retourner encore une fois.